Gisèle Halimi: Contre toutes les injustices

Voilà la biographie de Gisèle Halimi, une femme qui fut largement connue des Français suite au procès de Bobigny en 1972, où pour la première fois une femme française ayant subi un avortement ne fut pas réllement condamnée puisqu’elle reçoit une peine avec sursis. Ce procès fut très médiatisé et déboucha sur la loi Veil qui autorisa en 1974 la pratique de l’avortement sous certaines conditions.

Non seulement le procès et la loi sont ici évoqués mais il est rappelé toutes les initiatives de Lucien Neuwirth, député puis sénateur gaulliste de la Loire, en faveur de la contraception qui est finalement autorisée par une loi le 28 décembre 1967. On apprend au passage que le chanteur Antoine enregistra en 1966 une chanson intitulée Loi 1920 (page 82), c'est ce dernier texte législatif qui évoque l'interdiction de la contraception et de l'avortement, crime passible de la Cour d'assises (3 mois à 6 ans de prison). Cette chanson est interdite à la radio, et est à écouter là https://www.dailymotion.com/video/x3281df et les paroles sont données ici https://www.paroles.net/antoine/paroles-la-loi-de-1920

Notons que sur les 9 femmes députés en 1981, la seule femme qui ne vota pas la loi Veil, dont on omet le nom ici est Marie-Madeleine Dienesch, née le 3 avril 1914 au Caire (Égypte) et morte le 8 janvier 1998 à Paris. Parlementaire démocrate-chrétien puis gaulliste, elle a été présidente de l'association Laissez-les-vivre, la plus ancienne des associations françaises spécifiquement pro-vie.

Gisèle Halimi gagna une première médiatisation au début des années 1960 en assurant la défense de Djamila Boupach, une militante du FLN algérien. Relevons que l’enfance de Gisèle Halimi, née d’une mère juive qui ne l’aimait pas dans la Tunisie du protectorat, est assez largement exposée. Ce livre sort alors qu’elle est décédée à 93 ans en juillet 2020. Non seulement cet ouvrage a sa place dans les CDI de collège et lycées mais il trouvera également des adultes pour s'intéresser à son contenu.