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Camp Beauregard

Camp Beauregard
Les Belles Lettres184 pages
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Avis de Alexandre : "Au bord de la Rivière rouge, un entraînement des sammies supervisé par les mangeurs de grenouille"

En 1853 ouvre la Louisiana State Seminary of Learning & Military Academy à Pineville, au centre de l’état de Louisiane ;  le Camp Beauregard est situé non loin du centre de formation des officiers.  Pierre Gustave Toutant de Beauregard appartient à une famille créole d’origine française et italienne, il est né en 1818 à la Plantation  Contreras  à Saint-Bernard près de La Nouvelle-Orléans. Sorti diplômé de West Point en 1838,  il participe dix ans plus tard à la guerre contre le Mexique. Il enseigne à West Point lorsqu’éclate la Guerre de Sécession. Il rejoint l’armée sudiste, mais après la défaite des confédérés il se fait le défenseur des droits des noirs.

 

Les États Unis ont déclaré la guerre à l'Allemagne le 6 avril 1917, et trois centaines d'officiers ou sous-officiers français dont le commandant Jean Mayle (envoyé au camp de Beauregard) sont chargés essentiellement de former aux USA les soldats américains à la guerre des tranchées dans plusieurs camps d’entraînement et marginalement de faire de la propagande.  Toutefois une avant-garde de 16 à 20 000 combattants, sous le commandement du général Pershing, est transportée en France début juin 1917. Ce dernier tentait quelques mois plus tôt au Mexique de mettre la main sur Pancho Villa.

 

Parmi ces hommes de " l'American Expeditionary Force ", on compte les écrivains Joseph Kessel et Jean Giraudoux ainsi que Jean Norton Cru historien et professeur de littérature française aux USA. Arrivés à New-York, ils rencontrent le Commissaire général aux Affaires de guerre franco-américaines André Tardieu  (bras droit de Clemenceau dans les négociations du Traité de Versailles et futur Président du Conseil).

 

Le commandant Jean Mayle découvre le jazz à La Nouvelle-Orléans et l’auteur nous conte également en quelles circonstances des Français dans l’hexagone, à Brest, entendirent pour la première fois le swing dans le cadre d’une Marseillaise adaptée (page 32). Non seulement nous est évoquée l’armée américaine mais également la façon dont l’armée française se bat dans la seconde partie du conflit, car ce sont des conditions similaires dans lesquelles vont se trouver les sammies. Il rappelle que c’est l’artillerie qui tue maintenant 80% des soldats et que l’aviation et les tanks jouent maintenant un rôle non négligeable. À propos de l’infanterie, on relève cela :

« Au début du conflit, le soldat français n’était équipé que de son Lebel. En 1917, il dispose de cinq armes supplémentaires. Outre la mitrailleuse, il y a le fusil-mitrailleur, arme à cadence de tir rapide, portée par un seul homme, même si le modèle français, le Chauchat est médiocre. Le lance-grenades Vivian-Bessière, les mortiers de tranchée Brandt et Stockers ou Crapouillot, le canon de 37 mm qui, à 2 000 m, pulvérise les nids de mitrailleuse » (page 47).

 

Sont rappelées les conséquences de l’attentat des services secrets allemands dans le port de New-York le 30 juillet 1916, parmi celles-ci l’endommagement de la statue de la Liberté (page 86). Notons, mais le livre ne les évoque qu'en passant vraiment très rapidement, que les Anglais envoyèrent également outre-Atlantique des instructeurs dans l'armée américaine.

Pour tous publics Aucune illustration

Alexandre

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