Avis de Zaynab : "Vive l’école ! Oui mais une école adaptée à son époque est souhaitable"
L’auteur nous invite, dans un ouvrage vulgarisant des recherches, à découvrir l’histoire de l’enseignement primaire et celui au niveau de ce qu’on appelle en France le collège pour la ville et le canton de Neuchâtel, limitrophe du département du Doubs et entièrement francophone comme le canton de Vaud et celui de Genève jusqu’à la naissance récente du canton du Jura (il y a aussi des cantons partiellement francophones).
Ce n’est qu’à partir de 1966 que se dessine progressivement une harmonisation de l’organisation de l’éducation pour l’ensemble des communes francophones suisses ; auparavant chaque canton a dans ce domaine une pleine autonomie. Cette région de Neuchâtel passe à la Réforme, sous l’impulsion de Guillaume Farel et c’est justement en 1531 qu’apparaît la première école publique, donc non tenue en main par des religieux. En 1701 apparaît le premier règlement scolaire pour l’école de la rue de la Collégiale à Neuchâtel. Si les pasteurs n’enseignent pas, certains ont un quasi rôle d’inspecteur.
Au début du XIXe siècle, Frédéric-Auguste de Montmollin, à l’époque maire de Valangin et conseiller d'État, va rendre visite à Pestalozzi pour recevoir des conseils afin de réformer l’enseignement dans le canton. Comme en France jusqu’à la fin du XIXe siècle, on parle de régent et le mot d’instituteur ne s’impose définitivement qu’au début du XXe siècle. Autour de 1900, Quartier-La-Tente s’inquiète qu’un enseignement trop abstrait, pour les filles, ne détourne celles-ci de l’envie de s’occuper des tâches ménagères.
La question du contenu et du volume horaire à donner la morale et l’instruction civique revient périodiquement tout au long du XXe siècle. Le problème de l’intérêt des élèves se pose et il est souligné que le travail pour la note ne présente pas que des avantages. Il reste à découvrir comment les réformes dans la seconde moitié du XXe siècle ont modifié ou pas cet ordre des choses et l’importance que prend le prolongement de la scolarité. Comme Philippe Meirieu, l’auteur craint que l’on enferme l’école publique dans un carcan et que les classes relativement aisées ne lui confient plus leurs enfants pour les placer dans des établissements où ceux-ci ont beaucoup plus de chances de s’épanouir.
L’auteur brosse le rôle de l’action de l’Œuvre suisse des lectures pour la jeunesse (OSL) qui mise sur une production de qualité ; depuis sa création en 1931, elle a proposé 2 500 titres différents, dont près d’un quart sont en langue française.
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