Ecrire un avis

Quand les migrants inventaient l’art moderne

Quand les migrants inventaient l’art moderne
L’Harmattan240 pages
1 critique de lecteur

Avis de Ernest : "Ces étrangers qui ont fait l’Art moderne"

L’atelier des artistes en exil a été créé en 2016 et inauguré en septembre 2017 à Paris. Il est situé à ce jour dans des locaux au 106 rue Brancion à Paris et au 22-24 rue Crémone à Marseille. Paris fut longtemps le principal pôle artistique au niveau mondial, et ce fut particulièrement le cas à la Belle Époque où la ville lumière accueillait de très nombreux artistes venus de plusieurs pays européens, des continents américain et asiatique. 

 

Marie-France Lavalade est diplômée de l'École du Louvre, elle fut conférencière des musées nationaux et professeure à l'École du Louvre. Elle a fait des recherches particulièrement sur les liens entre les arts visuels et la littérature.

 

Elle démarre son récit en évoquant une visite à l’exposition centennale et à l’exposition décennale (tenues au Grand Palais) que font ensemble l’Italien Ardengo Soffici et l’Espagnol Pablo Ruiz Picasso. Quelques pages plus loin, elle présente Frantisek Kupka qui est venu de Bohême. Sont cités par la suite les Allemands Wilhem Uhde (marchand d’art qui a soutenu singulièrement l’art naïf et le cubisme) et Erich Klossowski (peintre et critique d’art, futur père de Balthus) issu en fait d'une vieille noblesse polonaise.  On parle également du Roumain Constantin Brancusi et de l’Espagnol Manuel Hugué dit Manolo. Côté féminin, on relève les noms de la Russe venue d’Ukraine Sonia Terk (qui sera plus connue sous le nom de Sonia Delaunay) et  Marie Vassiliev née à Smolensk.

 

Nous arrêterons là notre énumération, car l’intérêt de cet ouvrage réside également dans la description de la vie dans des lieux tels que le Bateau-Lavoir situé dans le 18e arrondissement de Paris, dans le XVe arrondissement La Ruche fondée en 1902 par le sculpteur Alfred Boucher à partir de matériaux issus de l’Exposition universelle de 1900 ou l’ancien couvent des Dames du Sacré-Cœur de Jésus devenu propriété de l’État par la loi de Séparation (le musée Rodin à ce jour).

 

Bien entendu, nous suivons l’émergence des nouveaux courants artistiques (néo- et postimpressionnisme, fauvisme, abstraction, cubisme) qui fondent l’art moderne. D’abord unis pour battre en brèche un académisme sclérosé, ils se mettent à se chamailler entre eux afin d’asseoir leur propre mouvement artistique.

 

On apprécie l’existence en fin d’ouvrage de la présentation ramassée mais percutante d’artistes, marchands d’art ou journalistes d’origine étrangère qui portèrent le renouveau artistique à la Belle Époque (l’absence par exemple de Scandinaves est due à leur perpétuation de l’impressionnisme). Ils sont vingt, en partant d’Apollinaire pour arriver à Zadkine, en passant notamment par Marc Chagall, Leonard Foujita, Moïse Kisling, Marevna, Amedo Modigliani, Walter Pach ou Chaïm Soutine.  

 

idé cadeau

Pour connaisseurs Peu d'illustrations

Ernest

Note globale :

Par - 345 avis déposés -

Connectez-vous pour laisser un commentaire
Vous aussi, participez en commentant vos lectures historiques facilement et gratuitement !

Livres liés

> Voir notre sélection de livres sur Les migrations .

> Suggestions de lectures sur le même thème :
> Du même auteur :
> Autres ouvrages dans la même catégorie :