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Extrême-Orient et Occident: Musique et culture

Extrême-Orient et Occident: Musique et culture
L’Harmattan 244 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "On jouait du qin déjà sous Qin Shi Huangdi"

Jean-Jacques Velly et Liao Hui-Chen ont dirigé la publication des Actes du Colloque Extrême-Orient et Occident : Musique et culture qui s’est tenu en Sorbonne en 2013. Cette publication illustre bien le dynamisme de l’UFR de Musicologie.

La préface est du directeur du bureau de représentation de Taipei en France Michel Ching-Long Lü, présenté bien à tort comme ambassadeur de Taïwan en France. Ce dernier fait le point sur les relations culturelles avec la France et évalue le nombre d’étudiants de chaque pays dans l’autre état. Cet ouvrage propose douze communications autour de trois parties : « Les relations franco-asiatiques dans le domaine culturel », « L’inspiration extrême-orientale dans la musique occidentale » et « Portraits croisés dans la musique des XXe et XXIe siècles ».

On rappelle que la tragédie L’Orphelin de la Chine de Voltaire (jouée dès 1755) est inspiré de L'Orphelin de la famille Zhao une pièce, en partie chantée, de Ji Junxiang traduite en 1735 par le père jésuite Joseph-Henri Marie de Prémare. Le sinologue Stanislas Aignan Julien, qui succède en 1832 à Jean-Pierre Abel Rémusat à la chaire de littérature chinoise du Collège de France, donne nombre de traductions d’œuvres de l’opéra chinois.  Bazin dit l’aîné (1799-1862) et  Louis Laloy (1874-1944) poursuivront cette tâche.

Guqin

On remarque un fort intéressant article de Georges Goormaghtigh autour des particularités du fameux instrument de musique chinois (à cordes pincées) appelé "qin" ou "guqin" ; il était très apprécié des lettrés et apparaît aujourd’hui assez souvent dans des films chinois à dimension historique. Debussy et Gustav Mahler sont évoqués par rapport aux connaissances qu’ils ont eues en matière de musique ainsi que de poésie chinoise et les adaptations qu’ils ont pu en faire ; on relèvera le rôle de passeur en la matière du Franc-Comtois Vincent Laloy et de Judith Gautier (la fille de Théophile). D’autres contributions fort intéressantes permettent de prolonger cet effort d’ouverture réciproque sur la musique et la culture extrême-orientales et occidentales. Dix pages de références bibliographiques donnent des pistes de références bibliographiques pluridisciplinaires en histoire, poésie, organologie, analyse…

Réservé aux spécialistes Aucune illustration

Benjamin

Note globale :

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