Avis de Xirong : "Des femmes s’emparent du nouveau droit de grève à Lyon"
Sous le Second Empire, le député républicain Émile Ollivier Émile Ollivier est le rapporteur de la loi du 25 mai 1864, qui supprime le délit de coalition La loi du 25 mai 1864, institué le 14 juin 1791 par la loi Le Chapelier. Toutefois la grève est encadrée dans certaines limites. Il s'agit de ne pas empêcher le travail des non-grévistes et ne pas commettre d’acte de violences.
On suit les péripéties de deux jeunes filles venues de leur Ardèche natale pour travailler dans une usine lyonnaise comme ovalistes. Leur travail consistait à appliquer des traitements préparatoires au fil de soie brute afin de le rendre propre au tissage. Ce sont presque toutes des immigrantes rurales et certaines, de nationalité italienne, viennent même du Piémont.
Elles seraient peut-être huit milles quand leur règle se déclenche en 1869. On en suit les diverses péripéties, leur leader est Philomène Rozan. Elles n’obtiendront finalement deux heures de travail en moins, mais n’auront aucune augmentation de salaire. C’est, au moins dans l’histoire française, la première grève menée par des femmes et elles recevront le soutien de la jeune Association internationale des travailleurs (AIT) considérée comme la Première Internationale. Cette BD en noir et blanc porte bien en elle l’idée que la classe ouvrière vivait dans des conditions matériellement très difficiles quand les patrons s’enrichissaient considérablement.
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