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Nicolas Barré: Un minime du Grand siècle

Nicolas Barré: Un minime du Grand siècle
Salvator354 pages
1 critique de lecteur

Avis de Zaynab : "Chez les Nicolas Barré, je demande le minime"

De nos jours, il y a au moins trois Nicolas Barré auquel l’historien peut penser spontanément, tout d’abord le journaliste d’Europe 1 mais aussi directeur de la rédaction du journal Les Échos, ensuite le pilote du bateau de l’explorateur Nicolas Durand de Villegagnon à l’origine d’une brève colonisation française dans les environs de Rio de Janeiro au Brésil au milieu du XVIe siècle et enfin  le religieux né à Amiens en 1621 et mort à Paris en 1686. Dominique Sabourdin-Perrin choisit de nous parler de celui-là et illustre son propos par une intéressante iconographie.

Fils de mercier, il avait des parents, tant du côté paternel que maternel, qui étaient rentrés dans les ordres, il étudia chez les jésuites et entre chez les frères minimes dont on doit la création à l’Italien François de Paule qui vécut un quart de siècle auprès des rois de France et mourut à Plessis-les-Tours en 1507.

Nicolas Barré est ordonné prêtre en 1645, dans les dix années qui suivent il est professeur de théologie et bibliothécaire au couvent de la place royale des Vosges. On laissera découvrir d’autres aspects de la vie de Nicolas Barré. Nous avons apprécié grandement deux dimensions de l’ouvrage, la première est que l’auteure en donnant les clés de la biographie de son personnage s’attache toujours à situer ce qui se passe d’historique dans le lieu où il vit et dans le royaume ponctuellement.  Ainsi, à la page 16, est évoqué le soulèvement des Amiénois contre les nouveaux impôts les 29 et 30 mai 1628 et plus loin est décrite l’entrée de Louis XIII à Amiens le 22 mai 1632. Les famines sous Louis XIV sont présentées pour l’année 1662 à travers un prêche de Bossuet et une lettre de l’intendant de Caen à Colbert (pages 178-179).

Le second grand intérêt est de donner depuis le Concile de Trente les efforts de catéchisation (donc d’alphabétisation) souhaités par l’Église en mettant longuement en valeur l’immense action de Nicolas Barré en la matière. Cette dernière est prolongée par les œuvres du Bressan Charles Démia (né en 1636), du Champenois Nicolas Roland (qui voit le jour en 1642) et d’un autre Champenois Jean-Baptiste de La Salle (né en 1651) dont les établissements scolaires lasalliens gardent la mémoire. Ce dernier fut le promoteur de l’apprentissage de la lecture directement depuis le français (et pas en passant d’abord par le latin), de la méthode simultanée et de la formation des maîtres. La biographie de ces trois derniers personnages (en insistant sur leurs actions pour les écoles) est développée pour chacun sur sept pages.  

Pour connaisseurs Quelques illustrations

Zaynab

Note globale :

Par - 673 avis déposés - lectrice régulière

Les historiens de l'éducation ont trop ignoré des pionniers de l'éducation populaire. Merci à Dominique Sabourdin Perrin pour avoir mis au jour ce que les contemporains du P. Nicolas Barré ont pu appeler son "chef d'oeuvre"
673 critiques
04/07/19
Exposition “L’école au Moyen Âge” sur 28 bannières où sont reproduites 85 enluminures authentiques traitant ce sujet.
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