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Sous le ciel d’Ahmedabad

Sous le ciel d’Ahmedabad
Ella éditions200 pages
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Avis de Ernest : "Les tribulations d’une fille de milieu vendéen en Inde"

Née Yvette Boyer dans une commune aujourd’hui partie prenante de La Roche-sur-Yon, d’un père officier de marine, elle a quitté la France en 1923. Institutrice catholique pour des garçons d’âge de maternelle à Saint-André-d’Ornay avant la déclaration de guerre, elle devient infirmière fin 1914 dans une ambulance de la Croix-Rouge à la préfecture du département de Vendée. L’année suivante, elle rentre dans la branche laïque des filles de Saint-François-de-Sales (ce dernier fut évêque de Genève en résidence à Annecy). C’est à vingt-sept ans qu’elle devient missionnaire au sein de la Congrégation de Marie-Immaculée.

Elle œuvre tout d’abord dans la partie centrale de l’Inde, passant vingt-six ans à Nagpur, une ville qui, depuis la fin des années 1950, accueille un rassemblement de bouddhistes indiens chaque année en octobre. Elle est active là dans le dispensaire de la mission mais réalise d’autres tâches comme des cours de couture. En 1949, elle rejoint la léproserie d’Ahmedabad qui compte aujourd’hui 5 600 000 habitants dans le Gurajat, non loin de la frontière méridionale entre l’Inde et le Pakistan. Dans cette région, comme dans celle de Nagpur, elle met en valeur l’investissement charitable des parsis (qui professe une forme de zoroastrisme). On termine l’ouvrage en suivant les actions de sœur Yvonne (morte à 101 ans en 1994) en particulier à Bhidola, largement peuplé d’aborigènes appelés "adivasis" qui étaient animistes avant que les Britanniques ne s’emparent de l’Inde.

Dans son interview, des touches d’humour apparaissent ponctuellement :

«Une nuit, j’ai été réveillée, tout à coup, par un bruit insolite. J’ai dit : "Qui a laissé le robinet ouvert ?". Pourtant, il n’y avait pas l’eau courante. C’était une vache qui se soulageait, elle était à côté de nous. »

L’ouvrage est très illustré, y compris avec des clichés en couleurs et il permet bien d’approcher les conditions de vie d’une partie des populations de l’Inde, malheureusement certaines réalités de l’époque persistent et on sait que l’épidémie récente de corinavirus a eu des conséquences sociales catastrophiques parmi les populations les plus fragiles économiquement.              

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Ernest

Note globale :

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