Avis de Alexandre : "Milicien Marche ou Creuse!"
Même si les archives de la Seconde Guerre mondiale sont ouvertes dans restriction depuis le septennat de François Hollande, l’histoire de la Collaboration au niveau local est largement méconnue. Un des principaux vecteurs de celle-ci fut incontestablement la Milice, d’autant que les membres de ceux-ci qui avaient la qualité de francs-gardes agirent les armes à la main contre les résistants et tous ceux qu’ils pensaient être leurs ennemis potentiels.
L’auteur se livre, au niveau de ce département limousin à une enquête sociologique. Toutefois il apparaît que dans cet espace gagné à une certaine désaffection religieuse et aux traditions républicaines évoluant en partie vers le socialisme, nombre des chefs de la milice creusoise ne sont pas originaires du département. Ceci permet d’ailleurs d’en savoir plus sur certains personnages qui n’ont pas sévi que dans la Creuse comme Jean-Baptiste Géromini ou Laurent Roger et en prolongement de rappeler les noms qui entourent Joseph Darvand tels les professeurs d’histoire Francis Bout de l’An ou Léon Gaultier (également chroniqueur à la Radio nationale surnommée "Radio Vichy"). Ceux, qui échappent à une arrestation à la Libération, passent souvent à une clandestinité parfois en Italie et on comprend que les autorités françaises ne font guère d’effort pour les rechercher.
Si la ville d’Aubusson est largement frappée par la répression, c’est que trois femmes (dont deux officiellement miliciennes) renseignent de façon régulière les Allemands. Guéret connaît une réoccupation et, comme dans tous ces genres de cas, des faits très sanglants en sont la conséquence. Jean de Vaugelas, directeur du maintien de l'ordre pour la région du Limousin seulement au début du printemps 1944, porte une large responsabilité en la matière. On apprécie beaucoup la variété de l’iconographie.
Pour tous publics Quelques illustrations