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Eva Perón: L’Argentine adulée et décriée

Eva Perón: L’Argentine adulée et décriée
La boîte à Pandore290 pages
1 critique de lecteur

Avis de Zaynab : "Don't cry Eva"

L’auteur commence par nous conter l’atmosphère qui règne autour d’Eva Perón lors de ses derniers jours. Le 26 juillet 1952 les Argentins pleurent selon la propagande « la chef spirituelle de la nation martyre du travail, protectrice des abandonnés, défenseur des prolétaires » (page 12). Guère de trois ans plus tard, Juan Perón démissionne de ses fonctions de président, victime d’un coup d’état qui va amener un régime soutenant une politique économique ultralibérale.   

Le 10 décembre 1945 Eva  Duarte épouse Juan Perón et le 24 février 1946 ce dernier est élu président de la république argentine. On verra que contrairement à l’épouse suivante de Juan Perón, Eva devra renoncer à ses ambitions d’être vice-présidente lors des nouvelles élections présidentielles de 1951.

Bertrand Meyer-Stabley évoque l’enfance pauvre de notre personnage, enfant illégitime. Elle débute une carrière d’actrice en 1935, réalisant là ses désirs d’enfant. Toutefois ce n’est qu’en 1942 qu’elle sort de rôles mineurs et trouve une petite aisance financière.  Eva fit la connaissance de Juan Perón, le 22 janvier 1944, lors d’un événement organisé par ce dernier qui était alors secrétaire au travail et à la santé dans le gouvernement. Il s’agissait, au stade Luna Park à Buenos Aires, de mettre en valeur les actrices qui avaient collecté la plus grande quantité de fonds en faveur des victimes d’un tremblement de terre qui s’était déroulé près de la Cordillère des Andes le 15 janvier de la même année.

Devenu vice-président et secrétaire à la guerre, Juan Perón est obligé de démissionner en septembre 1945 en raison de sa politique sociale, il est arrêté peu après. Bertrand Meyer-Stabley va nous montrer comment dès son mariage « Eva consacra sa vie à Perón, convaincue qu’ainsi elle servait les intérêts du peuple. Ce choix fut à l’origine d’une confusion entre le social et le politique, les affaires publiques et les intérêts privés, le licite et l’illicite » (page 178).

On apprécie le regard critique de l’auteur sur certains aspects du caractère de son personnage et l’admirable de rigoureuse synthèse qu’il nous offre là. Les illustrations sont nombreuses et cela mérite d'être souligné tant on nous impose souvent des ouvrages sur un personnage sans d'autre photo que celle de la couverture.

Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations

Zaynab

Note globale :

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