Avis de Patricia : "Les filles russes ont le talent de donner du vrai pour maquiller le faux (page 90)"
La ville de Leningrad est redevenue Saint-Pétersbourg en 1991 et ce sont plutôt des récits de la dernière décennie du XXe siècle ou des premières années se déroulant au XXe siècle qui sont présentés ici. On est dans un univers de transition où les personnes liées à l’ancien système se recyclent, tel psychiatre en gourou, les agents du KGB en hommes d’affaires ou policuers privés, les anciens pilotes de l’armée russe ayant fait la guerre en Afghanistan en mercenaires…
Sont présentées une quinzaine de nouvelles d’environ dix pages. La mafia est parfois présente et la milice (tenant le rôle de la police) est d’une rare incompétence. Les affaires d’adultère, de prostitution, d’homosexualité ont de graves répercussions ; on ne s'en étonnera pas lorsque l'on sait la répression que subissent les gays en Russie et que Poutine vantait les prostituées russes comme les meilleures du monde en même temps qu'il niait que le FSB ait des documents compromettants sur Trump. Les rivalités commerciales passent plus par l’étape des hommes de main que par celles des tribunaux.
L’univers décrit est souvent impitoyable, il n’en captive pas moins captivant. S’il n’est pas inintéressant de nous donner des mots d’un vocabulaire propre à cette époque, en donnant certes les traductions, le faire en lettres russes, sans donner une idée de la prononciation, ne manquera pas de provoquer une frustration pour celui qui ne lit pas le russe.
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