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Ces Gardois qui ont fait l’histoire

Ces Gardois qui ont fait l’histoire
Le papillon rouge263 pages
1 critique de lecteur

Avis de Alexandre : "Des Gardois célèbres largement plus que degun"

Alain Delaye entend présenter, dans cet ouvrage, une cinquantaine de personnages  (à qui ont été souvent attribués une rue à Nîmes) ; le milieu artistique (au sens large) est privilégié sur celui des militaires ou des hommes d’État. Toutefois pour cette dernière catégorie, il était nécessaire d’évoquer Gaston Doumergue, seul protestant à être élu président de la République française. Il fut également un des deux hommes politiques (avec Poincaré) à être devenu Président du Conseil (équivalent alors de Premier Ministre) après avoir été Président de la République. Durant son septennat (de 1924 à 1931), il inaugura la mosquée de Paris (financée en faisant une entorse aux lois sur la laïcité), célébra le centenaire de la présence française en Algérie et cinquantenaire du protectorat en Tunisie.

Le classement de tous ces personnages est chronologique, aussi commence-ton par le portrait de Clara d’Anduze qui vécut au XIIIe siècle. Elle est connue par l’œuvre poétique qu’elle inspire à Uc de Saint-Circ gentilhomme d’origine quercynoise ayant vécu de 1213 à 1257. On a perdu les propres vers de cette troubadouresse. Le bronze qui représentait le haut de son corps fut enlevé, non sur ordre des Allemands, mais du gouvernement de Vichy (qui d’ailleurs épargna les statues en métal de tout personnage lié à la religion catholique). Cette œuvre avait été placée dans la cité d’Anduze en 1895, elle fut remplacée par un buste en pierre en 1954 représentant l’image qu’on se faisait de la même femme.  

Le personnage suivant a un nom connu de nombre d’habitants de l’hexagone, puisqu’il s’agit de Jean Nicot. Ce Nîmois, né en 1530, est devenu archiviste non de François Ier mais de Henri II. Envoyé en 1561 au Portugal pour négocier le mariage d’une dame de sang royal à savoir Marguerite de France, avec le roi Sébastien Ier, il échoua dans cette tâche mais ramena du tabac en France et Marguerite de France  épousa finalement Henri de Navarre. Cette plante n’était pas totalement inconnue dans ce royaume mais Jean Nicot le fit connaître largement à la cour. Notre homme est moins connu malheureusement pour ue action autrement bienfaitrice puisqu’on lui doit, sous le titre de Thresor de la langue française, le premier dictionnaire de la langue française.

Le troisième personnage présenté est une figure patrimoniale du protestantisme calviniste français puisqu’il s’agit de Jean Cavalier. Celui-ci prend en 1702 la tête de l’insurrection des camisards alors qu’il a vingt-et-un ans. Deux ans plus tard, il négocie sa reddition en échange d’une certaine tolérance pour ses coreligionnaires. Il quitte le royaume de France et sert le duc de Savoie puis le roi d’Angleterre. Promu général de brigade e 1735 par Georges II, il est ensuite gouverneur de l’île de Jersey. Il meurt en 1740 à Chelsea qui n‘est pas encore un quartier de Londres.

Citons parmi les autres personnages évoqués dans ce titre : Henri Pitot, Antoine Deparciaux, Marie Durand (figure emblématique de la persécution des protestants sous le règne de Louis XV), Louis-Joseph de Montcalm, Antoine Rivarol, François Paul de Brieys d’Aigalliers (un marin mort à Aboukir en 1798 dont le  nom figure sur l’Arc de triomphe), Florian (le fameux fabuliste), Charles Durand, Jean-Édouard Adam, François Picaud (dont la vie inspira le contenu du Comte de Monte-Cristo), Emmanuel Théaulon, François Guizot, Samuel Vincent, Xavier Sigalon, Paulin d’Anglas de Praviel (un des survivants du naufrage de la Méduse), Jean Reboul (boulanger et poète puis député royaliste, Claude Cappeau, Emmanuel d’Alzon, François Bravay dont la vie inspira Alphonse Daudet pour l’écriture du Nabab, Alphonse Daudet, Madeleine Brès (première femme médecin), Ernest Denis (agrégé d’histoire qui suggéra la création de la Tchécoslovaquie sur les ruines de l’Autriche-Hongrie), la pianiste Marguerite Long, l’écrivain Léo Largnier (membre du jury du prix Goncourt à son origine), le bagard Paul Rousseq, l’institutrice écrivaine Adrienne Durand-Tullou, Jacqueline Pagnol (née Bouvier, elle interpréta Manon des sources en 1952), l’écrivain Jean-Pierre Chabrol, Jean Cathary (à l’origine vétérinaire, il créa la marque Royal Canin) …  Les trois derniers portraits sont ceux de la diva Régine Crespin, le trompettiste Maurice André et le matador Christian Montcouquioul (devenu tétraplégique à 35 ans suite à une charge de taureau).

Peu d'illustrations

Alexandre

Note globale :

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