Avis de Ernest : "Le comte palatin dans un conte ?"
Ces récits sont l’occasion de rencontrer des personnages laïcs (comme Louis II de Thuringe comte palatin, Frédéric de Souabe ou Pépin le bossu fils bâtard de Charlemagne) ou religieux (tels saint Martin, Gerbert d’Aurillac le futur pape Sylvestre II) et accessoirement de trouver des personnages royaux devenus ultérieurement des saints (avec en particulier le roi Oswald de Northumbrie et Charlemagne). On rencontre ici la trace de problèmes du monde autour des années 900 à 1300 comme la confiscation de biens de l’Église par des seigneurs ou princes. Nous approchons ici l’imaginaire médiéval sur lequel s’appuyaient troubadours et trouvères.
Les contes en question ont parfois une valeur explicative ainsi plusieurs expliquent le fabuleux destin qui a conduit un moine clunisien à devenir le pape Sylvestre II par un pacte passé entre celui-ci et le diable et un autre explique que la trahison de la chauve-souris qui quitte le camp des oiseaux, lui vaut d’être rossée par ces derniers et « elle en reste noire et pelée, et toute la cour la condamnera à ne plus jamais voler le jour ».
La cinquantaine de contes mêle des récits repris d’histoires pieuses, de légendes et de fabliaux. Ces récits sont à l’origine majoritairement en vers avec un vocabulaire et une syntaxe qui nous sont partiellement étrangers ; ils sont ici totalement adaptés en les allégeant en particulier de formules redondantes. Ces récits sont regroupés en diverses catégories : "contes d’animaux", "étrangetés et merveilles", "diableries, sortilèges et magie", "le conjoint surnaturel", "amours licites et illicites", "sagesse, ruse, sottise", "légendes héroïques".
L’univers géographique de production est essentiellement le royaume de France et la partie germanique du Saint-Empire, que les textes soient donnés en français, en allemand ou en latin.
Pour connaisseurs Peu d'illustrations