Avis de Zaynab : "En attendant les jeux du Naadam"
On est là assez proche de l’univers graphique, tant par le trait que par les couleurs, de Hayao Miyazaki (connu en particulier pour son dessin animé Mon voisin Totoro). Dans les tomes précédents, dont l’action se situe au milieu des années 1980, on avait vu la jeune Kushi qui montait à cheval accompagnée de son chien à moitié sauvage. Toutefois à la fin du second volume elle est annoncée comme morte pour tous les habitants de ce village de Mongolie-Intérieure (province du nord-est chinois). Toutefois Bayan sa grand-mère adoptive, ayant des pouvoirs de chamane, laissait entendre qu’elle avait survécu à l’explosion du site archéologique.
Le méchant affairiste est le Mongol Bold et Kushi avait trouvé un appui auprès de Chen le jeune vétérinaire han. Ce dernier a justement fait ses études avec un archéologue et à la suite d’une découverte d’un bijou ancien chez Bold, il se voit confier par Bayan ce qu’il juge une légende autour de la fille d’un Grand kahn. Le lecteur comprend que ce récit a un lien direct avec l’endroit sous-terrain où Kushi et son ami Tulk sont retenus, ne pouvant trouver le chemin pour remonter à la surface.
Les jeux traditionnels du Naadam, sont en préparation ; dans le dernier tome, on devrait voir ce qui est constitue la substance, à savoir le tir à l’arc, la course de chevaux, la lutté mongole et la version asiatique du jeu des osselets (appelée "le shagai"). Dans les tomes précédents, le jeune lecteur pouvait découvrir les yourtes, les chevaux, la steppe herbeuse et certaines croyances du peuple mongol. Il est à noter que ce format à l'italienne est très adapté à la motricité et aux capacités d'attention des jeunes lecteurs (ils n'ont pas le regard perdu dans une dizaine de vignettes par page).
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