Avis de Octave : "La Madeleine de Pest"
L’ouvrage est sous-titré ainsi Services secrets : Une Française de l’ombre et un officier de l’armée allemande contre le nazisme. En fait il s’agit de suivre deux destins parallèles. Le premier est celui d’un officier autrichien Erwin Lahousen Elder von Vivremont, issu en particulier d’huguenots français ayant émigré en Silésie alors autrichienne au XVIIe siècle), intégré en 1938 aux services de renseignements de l’armée allemand par l’amiral Canaris juste après l’Anschluss. C’est au printemps de 1934 que Madeleine Richou, alors professeur de français à Vienne, le rencontre.
De 1938 à 1943 elle va informer les services de renseignements français des intentions belliqueuses d’Hitler que lui fait connaître au fur et à mesure Erwin Lahousen Elder von Vivremont. On apprend entre autre que le chancelier allemand désirait faire assassiner les généraux Weygand et Giraud et dans quelles circonstances Canaris encourage Franco à ne pas s’engager dans la guerre aux côtés de l’Allemagne. On la suit d’Autriche à Berlin puis entre 1940 et début 1945 en Hongrie.
Une faute de frappe au bas de la page 102 doit voir le mot "fasciste" remplacé par "antifasciste". Lors de l’été 1943, Erwin Lahousen Elder von Vivremont est envoyé sur le front russe. Il sera témoin à charge au procès de Nuremberg. Le récit nous conte les deux invasions dont est victime la Hongrie, d’abord celle des Allemands (officiellement alliés) en mars 1944 et celle des Russes. Elle est dans la capitale magyar lorsque la bataille fait rage de la mi-décembre 1944 à la mi-février 1945.
Les pages finales nous donnent quelques rares éclaircissements sur la vie des deux héros après la fin de la guerre. Ce n’est qu’en consultant un article de la Nouvelle République et une page internet du Conservatoire de la Résistance et déportation des Deux-Sèvres à Thouars (http://conservatoiredelaresistance.vpweb.fr/la-source-mad) que l'on apprend que Madeleine Richou, décédée à Montpellier, repose au cimetière de Pressigny (non loin d’Airvault, lieu d’origine de la famille de Voltaire), dans les Deux-Sèvres depuis 1987, au côté de son père.
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