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Verdun et la Grande Guerre par les images d'Epinal

Verdun et la Grande Guerre par les images d'Epinal
Chêne224 pages
1 critique de lecteur

Avis de La Chaumiere des Mots : "Une très belle réalisation"

Ce livre a été édité par les éditions du Chêne à l’occasion des 220 ans de l’Imagerie d’Épinal et des 100 ans de la bataille de Verdun.

L’Imagerie d’Epinal

« Les images d’Épinal sont indissociables de la légendaire Fabrique Pellerin fondée en 1796. Elle rayonna sur tout l’Est de la France puis au niveau national, rachetant ses concurrentes et rivalisant souvent avec les meilleurs éditeurs parisiens. D'autres imageries en Europe s'en inspirèrent (Milan, Liège, Neu-Ruppin...). À l’origine, il y a Jean-Charles Pellerin(1756 – 1836), marchand cartier-dominotier (cartes à jouer et feuilles de jeux). Souhaitant devenir « imagier », il reprend les techniques du bois gravé pour le dessin et du coloriage au pochoir, en les associant à la fameuse presse de Gutenberg. Le voilà imprimeur-éditeur, et, en bon commerçant, il colle à la demande d’alors : des images saintes, puis des planches de soldats napoléoniens. Devant leur succès, il édite les grandes batailles, des portraits de l’Empereur, suivies bientôt par l’illustration des contes de Perrault et des Fables de la Fontaine. C’est le début de la grande aventure des images pour la jeunesse, l’un des grands « best sellers » de la maison. »

http://www.imagerie-epinal.com/content/7-un-peu-d-histoire

L’auteur

« Passionnée d’histoire contemporaine, Myriam Blanc est diplômée de Sciences Po Grenoble. Deux de ses arrières-grands-pères ont été poilus, l’un comme maréchal-ferrant, l’autre comme caporal d’infanterie. Tous deux ont survécu à la Premiere Guerre Mondiale. Le second a laissé à la postérité un journal de son séjour au front. L’auteur lui doit sans doute sa fascination pour cette période charnière que constitue la Grande Guerre, où le monde entre avec fracas dans l’ère industrielle. »

La période couverte

1882 à 1920

Les planches

« D’une certaine façon, les images d’Épinal, comme beaucoup d’autres publications, ont bien la vocation de soutenir le moral des civils pour les aider à “tenir”.

Elles montrent aux enfants, à qui elles sont destinées pour la plupart, quels héros placides et déterminés sont leurs pères mobilisés.

Malgré les restrictions (mobilisation des ouvriers et réquisition du papier), l’Imagerie Pellerin (nom de l’Imagerie d’Épinal à l’époque) édite une “série de guerre” entre 1914 et 1918 qui, pour maintenir la flamme patriotique enfantine, propose divers découpages de pantins, de poupées et de marionnettes ainsi que des scènes de la vie quotidienne, idéalisée, des poilus sur le front. »

A propos de ce livre

L’ouvrage est découpé en treize chapitres qui traitent tous d’un thème précis : La naissance du conflit, les grandes figures de la guerre, les grandes batailles, les poilus de Verdun, les différents corps d’arme, les uniformes, le quotidien des poilus…

Ce découpage permet une lecture aisée, le lecteur peut naviguer d’un thème à l’autre sans forcément tenir compte de l’ordre proposé. De plus, chaque page correspond à un sous-chapitre. Ce plan est particulièrement adapté à mon sens dans le cas de collégiens qui peuvent ainsi compléter facilement et rapidement les cours reçus à l’école.

C’est donc mon premier « plus » pour cet ouvrage.

Le second ira à l’écriture de Myriam Blanc. Elle a su ne pas enliser le lecteur dans des termes incompréhensibles au profane. Elle va droit au but, avec une trame efficace : titre, chapeau, court paragraphe de présentation, une phrase choc, un ou deux paragraphes d’explications. L’essentiel en fait puisqu’elle ne dispose que de la page gauche pour son texte.

La page droite, elle, montre une « Image » en couleurs.

Là, nous entrons dans le royaume des artistes. Quelle beauté, quelle finesse dans les traits ! Si l’on ne peut qu’être charmé par l’atmosphère surannée de l’époque, on peut aussi être sidéré par la propagande exercée sur de jeunes enfants. Ainsi que le mentionne la préface, « À n’en pas douter, ce sont les futures générations de combattants qu’elles (les images) préparent. »

De telles représentations seraient-elles toujours possibles de nos jours ?

Pour accentuer encore cette impression, l’éditeur offre à lire en fin d’ouvrage une transcription d’une sélection de documents se rapportant à certaines illustrations, très puissants, tous dédiés à la gloire de nos valeureux et brillants soldats.

Pour terminer, il est mis à notre disposition une liste de livres d’historiens et de livres de témoignages, très utile pour approfondir nos connaissances sur cette Première Guerre Mondiale.

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations Plan thématique

La Chaumiere des Mots

Note globale :

Par - 5 avis déposés - lectrice régulière

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