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Les grandes gueules du cinéma français

Les grandes gueules du cinéma français
Hugo doc237 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "Bref, toute une époque !"

Cet ouvrage a pour sous-titre Quand Gabin, Ventura, Belmondo et Delon régnaient sur le grand écran. Par rapport à l’édition de 2012 des rajouts ont été faits à la marge. Lino Ventura est né en 1919 à Parme en 1919, Jean-Paul Belmondo est né en 1933 à Neuilly-sur-Seine, Alain Delon a vu le jour à Sceaux en 1935. Ces trois-là ont fait l’essentiel de leur carrière sous les Trente Glorieuses alors que Jean Gabin, ayant vu le jour en 1904 à Paris, a fait des débuts au cinéma à la fin des années 1920.

Ces acteurs se sont d’ailleurs parfois rencontrés à trois ou deux sur le même film comme avec Le Clan des Siciliens, Borsalino, Touchez pas au grisbi, Razzia sur le chnouf, Maigret tend un piège, Rouge est mis, Sois belle et tais-toi, Classe tout risque, Amours célèbres, Le Chemin des écoliers, Mélodie en sous-sol, 100 000 dollars au soleil, Aventuriers, Le Clan des Siciliens, Deux hommes dans la ville.  Henri Verneuil voulait réunir Gabin, Ventura, Delon et Belmondo aux côtés de Faye Dunaway sur un scénario mettant en scène un vieux conflit entre deux familles bretonnes. Toutefois le décès de Jean Gabin ne le permit pas.

On parle là évidemment de metteurs en scène comme Jean-Pierre Melville pour par exemple Le Deuxième Souffle, un film où Lino Ventura a le principal rôle. Les informations sur certains tournages sont parfois copieuses  et c’est le cas pour Borsalino où de nombreuses scènes sont réalisées à Marseille avec pour covedettes  Belmondo et Delon. On en apprend particulièrement beaucoup sur les conditions qui amenèrent à la forme que prit la fameuse bagarre qui marque la rencontre des deux héros de ce film.

Des évènements liés à la vie privée des acteurs sont parfois distillées comme le fait qu’Anthony Delon, âgé de cinq ans, se met à maîtiser la nage lors du tournage de Borsalino ou que Gabin est mal accepté par le milieu paysan normand, ce qui se traduit par l’action de sept cents agriculteurs entrant dans sa propriété normande de La Pichonnière pour demander qu’il loue ses terres à des paysans du département de l’Orne. Le récit s’appuie notamment sur des ouvrages écrits par des proches des acteurs (comme la fille de Gabin) ou des professionnels du cinéma (comme Yvan Chiffre le cascadeur sur Borsalino). 

Ce sont des acteurs qui tournèrent des films souvent destinés à un public populaire mais leur propre talent pu tirer vers le haut la qualité de la production de certains. De larges secteurs de la population francophone s’emparèrent de répliques de scènes cultes. D’autre part, avec leur nom à l’affiche, ces films connurent un succès à l’étranger.  Ils ont incarné, avec des nuances propres, une certaine idée de la masculinité et de l’autorité qui découlait de celle-ci, à une époque où un certain machisme pouvait s’affirmer sans top de contestation. On retrouve, dans certains de ces films, un peu la France qu’idéalise un Éric Zemmour…

idé cadeau

Pour tous publics Quelques illustrations

Benjamin

Note globale :

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