Avis de Adam Craponne : "Genevois donc officier français, puis officier suisse"
De famille genevoise, Guillaume Henri Dufour est français dans sa onzième année puisque Genève est incorporé à la France devenant même le chef-lieu de département du Léman en 1798. En 1815, le territoire de Genève s’agrandit et la ville, de cité alliée avant 1789 passe au statut de canton.
Le capitaine du génie Dufour de l’armée impériale a été fait prisonnier par les Anglais à Corfou en 1813, il réintègre Genève et devient directeur de l’École militaire de Thoune chargée de former les futurs officiers de la Confédération, elle a pour élève le futur Napoléon III.
Guillaume Henri Dufour établit une nouvelle carte topographique de la Suisse. En 1845 la plupart des cantons catholiques forment une alliance entre eux ce qui est contraire à l’esprit de la Constitution. C’est le général Dufour qui va mener, avec une grande habileté le combat pour le gouvernement dans cette quasi guerre de sécession. Ici, contrairement aux USA, les morts des deux côtés réunis ne dépassent pas cent.
En 1856-57 le canton de Neufchâtel veut rompre tous ses liens avec la dynastie des Hohenzollern et, grâce en partie à la médiation de Napoléon III, la Prusse ne se lancera pas dans un conflit avec la Suisse. Voilà les faits historiques les plus en lien avec ce général suisse, mais il y a encore bien des choses à découvrir dans cet ouvrage sur Guillaume Henri Dufour. Par ailleurs un chapitre est consacré au fondateur de la Croix-Rouge à savoir Henri Dunant. L’illustration, souvent en couleur, couvre environ un quart de la surface de ce livre.
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