Roger II de Sicile

Le comte Roger II fut le premier roi de Sicile sous le titre de Roger Ier, en 1130 par la grâce du pape d’Anaclet II. Il eut trois épouses Elvire de Castille, Sibylle de Bourgogne et Béatrix de Rethel. Si aucune ne semble avoir apporté une dot financière importante à Roger II, par contre Elvire de Castille, comme petite-fille d’un roi mauresque (qui avait alternativement combattu ou s’était allié au Cid), représentait un capital symbolique très fort à une époque où le royaume de Sicile comptait nombre de musulmans.

Robert Guiscard le grand-père de Robert II et Roger de Hauteville le père de Roger II, avaient conquis les extrémités continentales sud de la botte italienne sur les Byzantins et les princes lombards puis l’île de Sicile sur les musulmans. Gouvernant dès 1105 (et non 1101 comme le dit la quatrième de couverture), sous la régence de sa mère Adélaïde de Montferrat, Roger II accepte le remariage de sa mère qui elle apporte une grosse dot à Baudouin Ier de Jérusalem. Roger II est le grand-père de l'empereur Frédéric II et tous deux reposent dans la cathédrale de Palerme.

Carte réalisée par Al Idrissi pour Roger II, absente de l'ouvrage de Pierre Aubé. L'Europe, l'Asie et l'Afrique du nord sont représentées.

Les armées du premier roi de Sicile reprennent Malte aux musulmans, et établissement de points d’appui en Ifrîqiya (en particulier Madhia et l’île de Djerba). Roger II donne à ses Etats des institutions stables et des Assises d’Ariano, promulguées en 1140, resort le premier état occidental centralisé. Protecteur des sciences, des arts et des lettres, Roger II a une cour brillante.  Une carte et son ouvrage documentaire Le Livre de Roger sont élaborés pour Roger II par le grand géographe al-Idrîsi, originaire de Ceuta, qui a fait ses études à et a longtemps résidé à Palerme. C’est un royaume où coexistent, par la volonté du souverain, juifs, musulmans, chrétiens de rite byzantin et chrétien de rite latin. Toutefois le souverain encourage la construction par exemple de la cathédrale de Cefalù en Sicile.  

Pierre Aubé propose quelques tableaux généalogiques et quelques cartes du Bassin méditerranéen ou de parties de l’Italie, de plus on dispose d’une chronologie de 996 (juste avant l’arrivée des premiers Normands en Italie du sud) à 1302 (date où l’île de Sicile devient aragonaise), d’une suite de souverains de l’occident chrétien, de Byzance et de l’espace musulman (de Bagdad à l’Andalousie) pour les XIe et XIIe siècle, plus d’un index.