Avis de Ernest : "Où le lecteur s’interrogera sur l’origine du mot topinambour"
L'origine du nom "topinambour" proviendrait de la francisation du nom d'une tribu brésilienne à savoir les Tupinamboux. Certains des membres de ce peuple furent amenés à Rouen en 1550. Toutefois ce légume provient d’Amérique du nord et s’il est associé à ce nom de tribu d’Amérique du sud, c’est qu’il est découvert par les Français au début du XVIIe siècle, au moment où par ailleurs séjournent d’autres Tupinamboux à Paris.
Les Normands sont à la pointe des voyages vers l’ouest et ceci précocement puisque les Canaries furent partiellement occupées en 1402 par le Dieppois Jean de Béthencourt qui s’imposa aux Guanches, population indigène, mais il avait dû reconnaître le roi d’Espagne comme souverain. Notons d’ores et déjà que le livre est abondamment illustré grâce à des photographies d’objets et œuvres tirés en grande partie des collections du Musée de Dieppe. On découvre également que des vitraux d’église évoquent la présence de bateaux normands aux Açores (page 34) ou en Amérique (page 38). Un masque triface à plumes est présent sur le pilier nord du chœur de l’église de Veules-les-Roses.
Au XVIe siècle, les Normands sont très présents sur les côtes de ce qui va devenir les Guyanes et le Brésil. Leurs expéditions nous sont contées ainsi que le récit qu’ils en font, ce dernier insiste sur la présence de populations anthropophages. En conséquence le cannibale devient un élément du décor d’œuvres d’art et est même un motif présent sur les cartes géographiques. Les Français qui s’aventurent au-delà des mers se disputent assez souvent entre eux et pas seulement pour le fait que certains se disent huguenots et d’autres catholiques. Les aventures du Bourguignon Jean de Léry étaient assez connues, mais il y a bien d’autres personnages eux normands à découvrir.
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