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Œuvre poétique, II La guerre civile (755-759)

Œuvre poétique, II La guerre civile (755-759)
Les belles lettres1020 pages
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Avis de Alexandre : "L'empire Tang tangue et Du Fu observe ses soubresauts"

En fait le premier volume propose des textes faits d’éloges et de description, alors que ce second volume est une mise en vers des évènements couvrant une des périodes les plus  tragiques de l’histoire chinoise.

Ce fut après son échec pour devenir mandarin, que Du Fu (ou Thou-fou)  杜甫se rendit à Chang’an (Tchang-ngan, devenue Xi’an) où était la Cour. Il devint poète, au milieu de la dynastie des Tang. En Chine, il est considéré, parmi tous les poètes classiques, il est considéré comme le " saint de la poésie" (shisheng 詩聖). Il est à la fois un poète épique, lyrique et engagé. 

 Du Fu 杜甫 est né en 712 près de la capitale et il meurt en décembre 770 à Tanzhou (aujourd’hui Changsha) dans le Hunan. Suite à une série de maladresses de Yang Guozhong, maîtresse de l’empereur Xuanzong, en 755 éclate la rébellion du général d’origine turque  An Lushan. Ce dernier prit la capitale mais fut tué en 757 par son propre fils. Cette guerre civile fit des millions de morts, et pour vaincre An Lushan, le fils de Xuanzong doit faire appel à d’autres barbares et en particulier aux Ouïghours.

Il s’exile dans le Sichuan à Chengdu en 760 où il devint secrétaire du gouverneur du Sichuan. Il s’installe durant cinq  années dans une chaumière ; on peut visiter de nos jours sa reproduction. Avec le retour des empereurs de la dynastie Tang, Du Fu retrouve d’autres responsabilités de fonctionnaire sulbaterne.

Empreint de l’idéal confucéen, notre auteur dénonce les maux de son temps, à travers les siens, comme dans la Ballade de celui qui rentre à pied :

« Si des milliers de fonctionnaires ont juste de quoi se nourrir à Fengxiang,

Leurs manteaux sont plus légers, leurs chevaux ne sont plus gras ».

Dans d’autres poèmes, il évoque des batailles ou des tactiques envisageables, comme dans Sécurisez Luzi :

« C’est à la passe de Lu qu’il faut bloquer les deux félons.

Voilà le fond de ma pensée ».

L’édition est bilingue, à savoir chinois classique et français. Chaque poème est suivi d’un très conséquent commentaire très éclairant où la phonétique en pinyin est donnée pour quelques mots.

Pour connaisseurs Aucune illustration

Alexandre

Note globale :

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