Avis de Xirong : "Avec une volonté de fer, une souris peut renverser un éléphant (proverbe tibétain)"
Ce second volume sort quasiment pour l’inauguration de l’exposition, centrée sur le Tibet, Alexandra-Néel : Une aventurière au musée qui sera visible au musée Guimet du 22 février au 22 mai 2017. Alexandra-Néel légua des centaines d’ouvrages en langue tibétaine au Musée Guimet en plus de quelques productions artistiques. Cette information est donnée dans les très intéressantes pages documentaires qui suivent les pages de BD.
Le récit se poursuit avec d’un côté les souvenirs de la gouvernante d’Alexandra-Néel nous contant les dix dernières années de la vie de cette dernière et les souvenirs de l’aventurière qui portent dans ce volume sur l’enfance et la période d’avant la fin de la Première Guerre mondiale et des années 1920. C’est en effet en 1924, parti de la province chinoise du Yunnan qu’elle arrive à Lhassa, toutefois c’est dès le début des années 1910 qu’Alexandra-Néel séjourne aux marges du Tibet (y pénétrant déjà un court temps) en particulier au Sikkim alors protectorat britannique.
C’est alors qu’elle fait une tournée en Tunisie comme cantatrice que notre héroïne rencontre son futur mari Philippe Néel de Saint-Sauveur ingénieur en chef aux chemins de fer tunisiens. La relation de ces évènements couvrant la période des années 1900 à 1904 nous vaut quelques vignettes autour de la Tunisie de la Belle Époque. Si Alexandra est née en 1868 à Saint-Mandé (commune limitrophe de Paris), elle a vécu une bonne partie de son enfance à Bruxelles (Ixelles en fait) et passa des vacances à Ostende, ce qui lui permit une fugue dont le but final était l’Angleterre.
Pour des questions de date de séjour de Victor Hugo en Belgique, je pense que les rencontres affectueuses entre Alexandra et le poète tiennent de la légende d’ailleurs, dans sa biographie sur notre aventurière, Jacques Brosse ne reprend pas ces faits. Par contre, alors que la BD fait l’impasse là-dessus, il évoque la mort d’un petit frère en juin 1873 et on peut supposer qu’ Alexandra fit le choix de se comporter comme aurait fait le petit frère disparu. On retrouve la gouvernante Marie-Madeleine Peyronnet (encore en vie en 2017) en pèlerinage au Sikkim dans ce long documentaire Alexandra David Neel, du Sikkim au Tibet interdit https://www.youtube.com/watch?v=8YAODcV4IuY
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