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Claus Schenck von Stauffenberg: le chevalier foudroyé

Claus Schenck von Stauffenberg: le chevalier foudroyé
Polémarque 69 pages
1 critique de lecteur

Avis de Octave : "Un comte en révolte contre le prince de la vermine"

Il s’agit de reconstituer la vie de celui qui fut l’âme et le principal acteur de l’attentat du 20 juillet 1944 destiné à tuer Hitler en déposant une bombe dans la salle de conférences du Führerhauptquartier. On sait que l’attentat échoua et les dernières pages donnent les raisons de cela.

Claus Schenck von Stauffenberg est né en Franconie (une région de la partie nord de la Bavière) en 1907 dans une famille aristocrate catholique, au service de divers princes de l’Autriche, de la Bavière, du Wurtemberg, de Saxe ou de la Prusse. Parmi ses ancêtres, on compte le général August Neidhardt von Gneisenau. Engagé dans l'armée prussienne en 1786, il défendit en 1807 la forteresse de Kolberg en Poméranie face aux armées napoléoniennes ; ce fait d’armes fut largement valorisé par le régime hitlérien dans les deux dernières années de son existence, au point qu’il donna lieu à la réalisation d’un film visant à galvaniser le moral des Allemands en laissant espérer que d’un sursaut populaire naîtrait un renversement du sort des armes en faveur du pays.

Dans cette biographie, on relèvera la présence de Claus Schenck von Stauffenberg en Tunisie de février à avril 1943 (pages 38-39). Alors qu’il se trouve dans une jeep dans le sud du protectorat, il est mitraillé par un avion anglais. Très grièvement blessé, il perd un œil, l’avant-bras droit et deux doigts de la main gauche. Ceci aura des conséquences négatives dans la préparation et la réalisation de l’attentat comme l’auteur le fait sentir.

Jean-François Thull insiste bien sur le fait que les valeurs portées par son personnage sont celles d’un conservatisme adapté à la société démocratique et qu’elles n’ont rien à voir avec ni l’idéologie nazie ni avec les qualités libérales de la RFA. C’est pourquoi la reconnaissance de l’action de Claus Schenck von Stauffenberg reste encore limitée outre-Rhin. L’expression "prince de la vermine"  pour désigner Hitler est due au poète Stefan George pour lequel Claus Schenck von Stauffenberg avait une grande admiration.

Pour connaisseurs Peu d'illustrations

Octave

Note globale :

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