Avis de Alexandre : "Nous marchons pour Hitler par la nuit et la misère"
Ce travail est fait à partir de témoignages recueillis auprès d’anciens membres des Jeunesses hitlériennes, toutefois les noms des témoins ne sont jamais cités. Leur parole est rapportée en italiques. En italiques et en gras apparaissent des phrases de dirigeants nazis ou de combattants alliés. L’ouvrage est de ce fait plutôt destiné à des élèves du secondaire même si le très grand public le goûtera avec un grand intérêt. Il est dommage qu’il ne comporte aucune illustration.
L’auteur rappelle (pages 11 et 12) que dès six ans on peut entrer dans les jeunesses hitlériennes dans la catégorie Pimpf, et à dix ans il passait dans la catégorie du Jeune peuple allemand. La présence est obligatoire pour tous les jeunes Allemands à partir de quatorze ans, ceci explique que le futur Benoît XVI (né en 1927) y soit intégré en 1941).
D’ailleurs à son propos (page 130), comme pour d’autres (par exemple page 99), D.-C. Luytens informe qu’au moment de la guerre, à seize ans ils intègrent la DCA ou les pompiers. Dans les derniers mois de la guerre, ils combattent non seulement sur le sol allemand mais en Normandie et dans les Ardennes sans compter sur le front de l’est.
Baldur von Schirach (né en 1907) n'a pas inventé la formule: "Quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver", contrairement à ce qui est rapporté page 154 ; elle est tirée d'une pièce théâtre Schlageter écrite par Hanns Johst. Baldur von Schirach se voit consacrer un chapitre car il était, après avoir été quatre ans le chef des étudiants nazis, le patron des jeunesses hitlériennes. Ces dernières ne dépendant plus des SA après la Nuit des longs couteaux. Baldur von Schirach ainsi que les ministres Speer et Hans Frank feront preuve de repentir lors du procès de Nuremberg. Ces dernières ne dépendant plus des SA après la Nuit des longs couteaux. Baldur von Schirach renforce les dimensions de préparation militaire et d’endoctrinement dans l’esprit scout qui sert de base au mouvement.
Décoration de Willi Hübner. Cliché absent du livre.
Les jeunesses hitlériennes voient certains de ses membres portés à la lumière de la propagande comme Margarete Zettel qui a sauvé un enfant d’une maternité bombardée ou Willi Hübner qui est décoré le 6 mars 1945 en présence de Joseph Goebbels à l'issue des combats de Lauban puis est félicité le 20 mars par Adolf Hitler lors d'une cérémonie dans la cour de la chancellerie du Reich où apparaît pour la dernière fois au cinéma le chancelier (voir https://www.youtube.com/watch?v=tADfOceY0CY).
L’extrait proposé du chant de la Hitlerjugend page 61 est convenable page 61 mais un autre extrait page 82 ne correspond pas à ce que l’on en connaît à savoir :
En avant ! En avant !... Lancent les fanfares héroïques.
En avant ! En avant ! La jeunesse ignore tous les dangers.
Allemagne, tu resplendiras de lumière,
Même s’il faut succomber.
En avant ! En avant !... Lancent les fanfares héroïques.
En avant ! En avant ! La jeunesse ignore tous les dangers.
Si loin que soit encore le but, la jeunesse en viendra à bout.
Jeunesse ! Jeunesse ! Nous sommes les soldats de l’avenir.
Jeunesse ! Jeunesse ! Nous sommes les porteurs des exploits à venir.
Oui, sous les coups s’écroule
Ce qui s’oppose à nous.
Jeunesse ! Jeunesse ! Nous sommes les porteurs des exploits à venir.
Führer ! Nous t’appartenons,
Nous, tes camarades, nous sommes à toi
Refrain :
Au-devant de nous flotte notre drapeau,
Un par un nous avançons dans l’avenir.
Nous marchons pour Hitler par la nuit et la misère,
Avec le drapeau de la jeunesse pour la liberté et le pain.
Au devant de nous flotte notre drapeau.
Notre drapeau, c’est le temps nouveau,
Et notre drapeau nous conduit dans l’éternité.
Oui, le drapeau est plus que la mort ! La mort !
Deux pages sont consacrées à des jeunes Allemands qui font à Cologne des activités de résistance dans le cadre du groupe de l’Edelweiss.
Accessible jeunesse Aucune illustration
https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/aujourd-hui-l-histoire/segments/entrevue/98684/adolf-hitler-allemagne-nazi-nazisme-deuxieme-guerre-mondiale-paix-carl-bouchard