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À la vie, à la mort: 1, Pierrot le fou

À la vie, à la mort: 1, Pierrot le fou
Soleil 60 pages
1 critique de lecteur

Avis de Xirong : "Dans le lot, au moins deux anciens de Tataouine: Jo Attia et Pierre Loutrel"

En 1937 Attia atterrit aux terribles "Bat d'Af", basés en particulier à Tataouine, presque aux limites de la frontière entre le protectorat de Tunisie et la colonie italienne de la Libye. Il y fait la connaissance du futur Pierrot le fou, arrivé un peu plus tard. Ceux qui sont envoyés là sont des appelés qui ont connu des ennuis avec la police dans le civil ou avec l’armée. On les appelle "les joyeux".

En 2015, Rodolphe publie le roman historique La légende de Pierrot le fou et deux ans plus tard il propose une version en bande dessinée du récit. Braquages, réglements de compte et petites pépées ponctuent le récit. Par contre, la dimension d'alcoolisation très conséquente de Pierrot le fou n'apparaît pas là. Par ailleurs on voit que le groupe est composé d’individualités aux parcours très différents puisque certains ont servi la Gestapo comme Georges Boucheseiche et Abel Danos (Le mammouth) alors que Raymond Naudy, Henri Fefeu (Riton le tatoué) et Jo Attia se sont illustrés dans la Résistance. Pierre Loutrel (Pierrot le fou) est collaborateur jusqu’à fin juin 1944 et résistant à partir du mois suivant.

L’action dans l’album démarre le 11 novembre 1946 (le jour de la mort de Pierrot le fou) mais on aura des feed-back à partir de 1931 (sans nous le préciser) et on terminera sur des pages qui se déroulent en octobre 1944 à Toulouse. Jo Attia et Georges Boucheseiche  ont fait hospitaliser Pierre Loutrel sous un faux nom à la clinique Diderot dans le XIIe arrondissement de Paris. Ce dernier, après un holdup sanglant dans une bijouterie parisienne en voulant rengainer son colt, s’est tiré une balle dans le ventre.

On le voit commencer en 1937 sa carrière de malfaiteur en devenant maquereau à Marseille mais il se fait chasser de la cité phocéenne par Spirito (on est là dans la licence fictionnelle). Nombre des braquages de banque sont reconstitués et tous n’ont pas lieu à Paris puisque Nice est déjà, en la matière, à la une avec Pierrot le fou.  

Les amoureux de la Tunisie apprécieront les dix pages sur le sud tunisien pour le paysage de Tataouine mais devront avoir le cœur assez accroché vu le contenu de violence, il vrai plus suggérées que mises en scène. Là encore, pour avoir entendu la fille de Jo Attia évoquer ce que son père disait de son propre passage à Tataouine, on est dans l’épisode romanesque pur sucre.   

Courant septembre 1946, cela avait déjà été chaud, quand la police apprit que le gang des braqueurs fréquentait l'auberge des Marronniers à Champigny-sur-Marne. Les policiers ne les trouvent pas là le 25 septembre mais arrivent à localiser Boucheseiche, Attia et Fefeu à l'Auberge, un restaurant proche. Pierrot le fou, informé du siège subi par ses compagnons, prend le volant d'une Delahaye et, forçant les barrages de police, il récupère Attia et Fefeu. Toutefois cet épisode sera traité dans le second volume.  

Pour tous publics Beaucoup d'illustrations

Xirong

Note globale :

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