Avis de Adam Craponne : "Science sans conscience n'est que bruine de drame"
Dans son avant-propos Jean C. Baudet rappelle qu’une découverte scientifique bouleverse toujours les représentations présentes dans l’esprit des gens.
« L’émotivité (qu’elle soit d’origine intime ou due à la pression sociale) et l’imagination (individuelle ou collective) se conjuguent pour occulter la vision et la reconnaissance du réel. Tout le travail de l’intelligence - il a fallu des siècles- est un long combat contre les mirages de la sensibilité, contre les fantasmes de l’imaginaire, et contre les fables de la tradition » (page 16)
Ensuite l’auteur, un universitaire, remonte dans le temps pour s’attarder, après un moment sur la question des atomes des Grecs aux hommes du Moyen Âge, sur les découvertes importantes qui firent débat depuis la Renaissance. Dans le second chapitre il évoque autant Copernic, Galilée que William Harvey, ce dernier avançant des idées sur la circulation du sang. À partir de la question du vide, il raconte les expériences de Torricelli, Pascal Robert Boyle et quelques autres.
Dans un style clair et sous forme d’un récit bien construit l’auteur propose vingt chapitres qui n’évoquent pas seulement les progrès scientifiques mais aussi les mythes ou idées qui voulurent s’imposer comme des vérités, comme par exemple le mythe de l’existence du continent de l’Atlantide ou la volonté de démontrer que l’eau a une mémoire.
Il s’agit là d’un bon ouvrage de vulgarisation où l’auteur a su pertinemment choisir des sujets qui remontent parfois dans l’espace public. On retiendra que, selon l’auteur :
« La philosophie, dont le programme est de dépasser la science pour atteindre le savoir absolu, n'a pas de nouvelles armes par rapport à l'observation et au raisonnement qui étaient déjà les seules armes de cognition de Platon ».
Pour connaisseurs Aucune illustration