Avis de Octave : "Et Ötzi se prit une flèche en 3 300 avant Jésus-Christ"
L’ouvrage est destiné à montrer que l’archéologie peut apporter des informations fort complémentaires à la vision des historiens lorsqu’il s’agit d’évoquer des combats. Les communications, présentées dans cet ouvrage, ont été prononcées lors du colloque Archéologie de la violence, violence de guerre, violence de masse qui s’est tenu au musée du Louvre-Lens des 2 au 4 octobre 2014. Ces textes ont un contenu très varié et un très joli panorama de nouvelles approches se dessinent.
Les textes ont été regroupés par chapitres suivant l’ordre chronologique. La première partie s’intitule "Et la Guerre commença" ; on y trouve les communications suivantes : "La guerre a-t-elle existé au Paléolithique, Urbanisation ancienne, tensions sociales et violence : les fosses communes de Tell Brack", "Guerre et mort à Himère : les tombes de soldats grecs tués dans les batailles de 480 et 490 avant notre ère". On s’aperçoit que globalement les armes successives à la Préhistoire dans les batailles sont l’arc, le poignard, l’épée et la pique. C’est avec ces deux dernières armes que naissent les mercenaires.
Le deuxième chapitre se nomme "Violences de guerre, violences de masse : question de méthode", avec pour textes "La zone de combat. Les modèles stratégiques modernes d’entraînement appliqués à l’étude des champs de bataille de Little Big Horn et de la guerre de la Rivière rouge", "Échec et mat : comparaison des indices du squelette de Richard III avec d’autres traumatismes médiévaux provoqués par des armes", "Les sépultures multiples à recrutement militaire : le regard de l’anthropologue", "Des armes à la guerre. Méthodes et principes de reconnaissance d’un état de guerre chez les Celtes".
Au Mans, les restes des victimes de la tuerie des 12 et 13 décembre 1793 (image absente du livre)
La troisième partie a pour titre "L’avènement de la guerre totale", se succèdent les communications "Archéologie et guerre totale", "Paysans et soldats. Archéologie des villages abandonnés durant la Guerre de Trente ans", "Archéologie de la bataille du Mans des 12 et 13 décembre 1793. Les corps témoins du conflit", "L’exécution de masse de soldats français à Valence pendant la guerre d’indépendance d’Espagne", "Traces de l’esclavage : l’histoire oubliée des civils indigènes dans les camps de concentration britanniques pendant la guerre des Boers", "La Grande Guerre, une vision renouvelée de l’hécatombe à partir de l’archéologie".
Le quatrième sujet est connu comme "L’âge des extrêmes", c’est là que l’on trouve le plus d’études, à savoir neuf. Ce sont : "Thèmes et théories de l’archéologie des conflits modernes", "Retrouver le nom des défunts : les soldats perdus de la bataille de Fromelles (1916) ", "L’archéologie de la violence en Espagne (1936-1975)", "Comment des gens ordinaires peuvent-ils en arriver à massacrer leurs semblables ? L’exemple de l’Allemagne nazie", "Une cartographie de la terreur nazie : études archéologiques dans les camps de travail et d’extermination de Treblinka", "Rassembler les pièces : exhumations de personnes disparues lors du conflit en Bosnie-Herzégovine", "L’archéologie médico-légale de la violence contemporaine de masse : une approche à partir de quelques notes de terrain, Rwanda", "1994-2014 : la photographie à l’épreuve des cadavres. Une anthropologie des images du génocide des Tutsi", "La mort des ruines ? Des ruines et de la guerre totale".
Pour connaisseurs Aucune illustration
le 17 janvier 2017 à 14 h 30 Auditorium Austerlitz du musée de l'Armée. Réservation sama-activites@sfr.fr