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Mondes en guerre. 1 De la préhistoire au Moyen Âge

Mondes en guerre. 1 De la préhistoire au Moyen Âge
Passés composés et Ministère des Armées636 pages
1 critique de lecteur

Avis de Octave : "Depuis six mille ans, la guerre plaît aux peuples querelleurs (Victor Hugo)"

Dans l’introduction générale de cette série d’ouvrages en quatre tomes, Hervé Dérillon rappelle ce que beaucoup savent à savoir que la Guerre de sept ans entre 1756 et 1763 fut la première guerre à se dérouler sur de nombreux continents.  Ceci l’amène à insister sur la dimension géographique que prend chaque conflit et de rappeler que Vauban prônait un "pré carré" pour la défense de la France. Il avance d’autres idées et conclut, après avoir évoqué L’Anatomie de la bataille où John Keegan s’intéresse de nouveau au combattant individuel,  que l’implication des civils dans les conflits n’est plus négligée comme avant.

Une  chronologie sur quatre espaces (Asie centrale et Extrême-Orient réunis, Moyen-Orient, Afrique du nord, Europe) est proposée; les dates extrêmes sont d’un côté – 1600 Batailles de Mingtiao  (un combat peut-être légendaire, rapporté par Sima Qian déterminante qui causa la chute de la dynastie Xia) et l’arrivée au pouvoir des Shang en Chine et 1525 la bataille de Pavie.  

L’ouvrage est divisé en six parties : Naissance de la guerre, L’Orient et les Grecs du VIIIe au Ve siècle avant J.C., L’évolution de la guerre le IVe siècle, L’heure de Rome, La guerre dans un monde en transformation, L’Occident médiéval, Les Orients médiévaux. L’ensemble de ces six volets compte trente chapitres. On commence par réfléchir sur que l’on peut savoir de la guerre à la préhistoire, ce qui permet de revenir sur le célèbre Ötzi, au corps momifié naturellement, retrouvé en 1991 en Italie mais non loin de la frontière avec l’Autriche. On termine avec les guerres dans l’empire byzantin depuis l’apparition de la religion musulmane jusqu’à la chute de Constantinople en 1453. On nous offre une image du cheirosiphon, un ancêtre du lance-flamme.

Dans l’avant-dernier chapitre, sur les armées mahométanes, on a une focalisation sur le rôle du djihad, la photographie de la forteresse d’al-Ikhaidir (en Iraq aujourd’hui) avec une architecture défensive novatrice qui ne fera son apparition en Occident que deux siècles plus tard avec le retour de certains croisés, l’image de la bataille de Qâdisiyya en 636 (qui fut suivie par le passage de la Perse dans l’univers arabo-musulman) dans un manuscrit persan du début du XVIIe siècle. L’illustration autour du feu grégeois, arme des Grecs par étymologie, se trouve dans ce chapitre pour une focalisation sur le siège de Constantinople en 717-718. La bataille de Köse Dagh en 1243 marque la défaite des Seldjoukides face aux Mongols, on en voit une représentation dans un livre écrit par le moine arménien Héthoum à la fin du XIIIe siècle. Beaucoup d’illustrations inédites dans des ouvrages historiques sont à découvrir, elles aident à porter un texte au contenu clair et aux éclaircissements  éloquents.           

coup de coeur !

Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations

Octave

Note globale :

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