Les Fables de La Fontaine illustrées par Gustave Moreau

Il s’agit là de la présentation du texte de La Fontaine pour les trente-cinq fables dont on dispose des aquarelles originales réalisées, autour de l’année 1880, par Gustave Moreau pour le rentier marseillais Antony Roux. Ces œuvres picturales sont représentées en pleine page pour un titre aux dimensions de 24x30 cm. Gustave Moreau, peintre symboliste, est aujourd’hui connu pour sa peinture d’histoire.

Cet ouvrage permet une autre approche des textes du fabuliste le plus connu dans le monde francophone. Ainsi le paysan du Danube, transfiguré en personnage christique est présenté en contrebas de la louve romaine, la femme du Lion amoureux a une attitude énigmatique qui laisse présager de la macabre fin du récit, Pierrette assise sur une bûche se lamente en voyant couler son lait du pot cassé alors qu’au loin un paysan laboure laborieusement mais sûrement son champ en pente. Cet ouvrage est complémentaire de Gustave Moreau. Les Fables de La Fontaine, car ce dernier ne donne pas le texte des fables qui y sont évoquées.

On trouve là notamment : Les Animaux malades de la peste, Le Berger et la Mer, La Chatte métamorphosée en Femme, Le Chêne et le Roseau, Le Coche et la Mouche, Le Coq et la Perle, Les grenouilles qui demandent un roi, L’Huître et les plaideurs, La Laitière et le Pot au lait, Le Lion amoureux, Le Meunier, son Fils et l’Âne, La Mort et le Bûcheron, Le Rat de ville et le Rat des champs, Le Rat et l’Éléphant, Le Renard et les raisins (qui est utilisé pour la couverture du livre), Le Paysan du Danube. On ne découvre par par contre en particulier les fables : Le Cheval s’étant voulu venger du Cerf,  La Cigale et la Fourmi, Le Corbeau et le Renard, Le Renard et la Cigogne, Le Lion et le Rat, Le Loup et l’Agneau, L’Ours et l’Amateur des jardins, Les Voleurs et l’âne.

Cet ouvrage est paru pour le quatrième centenaire de la naissance de La Fontaine ; rappelons qu’entre 1880 et 1970 les écoliers français apprenaient environ deux à trois fables de La Fontaine par an et que ce dernier était considéré par le corps des inspecteurs primaires comme le philosophe de l’école communale.