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Louis II, le trône et la folie

Louis II, le trône et la folie
Fayard448 pages
1 critique de lecteur

Avis de Alexandre : "Un roi énigmatique à plus d’un titre"

L’ouvrage répond aux questions essentielles et tord le cou à certaines affirmations, fruit d’une imagination de certains historiens ou non. Le type d’éducation que le futur Louis II reçut fut à la fois d’une extrême sévérité et dans l’inculcation que l’enfant était appelé à décider de tout dans l’avenir. De plus il baigna dans les légendes germaniques fantastiques en guise de lectures. Par ailleurs il fut coupé brusquement à neuf ans de sa gouvernante pour laquelle il avait une grande affection. La famille comptait des ancêtres qui avaient connu plus au moins des troubles psychiques et en particulier sa tante Alexandra, jeune sœur du roi Louis Ier.

Comment Louis II, largement sujet à des symptômes de folie, réussit-il à se maintenir si longtemps sur le trône ? Quel grand serviteur de l’État le protégea longtemps ?  De tendance homosexuelle, quels hommes fréquenta-t-il ? Quel rapport entretenait-il avec les arts et les hommes d’art (dont Wagner évidemment) ? Son décès est entouré de mystère et Catherine Decours en livre la véritable clé ; on est dans le tragique mais pas dans le complotiste.

La Bavière catholique était une alliée traditionnelle de la France, elle le fut même de Napoléon Ier jusqu’en 1813, gagnant l’élévation de cette principauté du statut de duché à celui de royaume.  Son retournement d’alliance, juste avant la bataille de Leipzig (les 36 000 hommes de son armée ne rejoignent pourtant les forces de la coalition que fin octobre 1813),  lui permit de se faire reconnaître certains agrandissements réalisés au tout début du XIXe siècle. Louis II, comme beaucoup de Bavarois, supportait mal de voir la Prusse s’imposer en Allemagne, les maladresses de Napoléon III brisèrent les velléités d’indépendance vis-à-vis de Berlin que Louis II entendait préserver.  Un des mérites de l’ouvrage est de permettre d’approcher cette dimension politique.   

Othon (ou Otto) Ier, à la suite de Louis II, fut proclamé roi de Bavière de 1886 à 1913, toutefois ce frère de Louis II et cousin de Sissi, se fit tout de suite imposer un régent, à savoir son oncle Léopold de Wittelsbach. En effet le futur Othon Ier avait été déclaré fou à l’âge de 24 ans ; il se pourrait que sa participation à la Guerre de 1870 ait largement augmenté ses troubles psychiques. Le dernier souverain de la Bavière fut Louis III, il prit la fuite après les évènements qui suivirent la signature de l’Armistice.

Pour connaisseurs Quelques illustrations

Alexandre

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