Avis de Patricia : "La Biélorussie espace mémoriel de l’URSS et porte ouverte au tourisme"
L’auteur est genevois, il a été photographe à l’agence Rezo et travaille aujourd’hui pour Lundi13. L’introduction est de l'écrivain français Patrick Besson qui a pour grand-père un Russe qui a émigré à Vancouver. Il s’agit d’un album de photographies dont il faut aller chercher une à une les légendes en pages finales, ce qui est peu pratique. On a six pages de commentaires au début et à la fin de l’ouvrage.
Ceci permet de comprendre les conditions respectives du séjour des deux auteurs dans ce pays et de renvoyer à certains clichés qu’ils ont affectionnés ou qui les ont marqués. La Biélorussie est un pays de l’Est de l'Europe qui dépasse de peu les 200 000 km2 et approche des 10 000 000 d’habitants. Une dynamique politique nataliste vise à stabiliser le nombre d’habitants, toutefois le taux de natalité est inférieur à 1,50 depuis 2018. Dès 1994, la Biélorussie passe sous la férule du moustachu Alexandre Loukachenko qui aura soixante-six ans en 2020, date où il ne manquera pas d’être réélu président. Russe et biélorusse sont les langues officielles.
Sa capitale Minsk est bien moins connue qu’une autre de ses cités à savoir Tchernobyl. Le pays baigne dans une ambiance nationaliste et militariste tempérée par l’importation de quelques objets de l’univers américain comme les Mc Donald. Le fait que le pays ait été relativement proche des frontières de l’Allemagne dans l’Entre-deux-guerres fait qu’une ligne de défense fut construite à l’extrémité de ses frontières (bien plus à l’est qu’aujourd’hui, puisque l’URSS avança, d’une centaine de km à l’ouest, ses frontières dans cet espace. Celle-ci est devenue un objet patrimonial et une statue de Staline y est visible. Ce n’est d’ailleurs pas, en Biélorussie, le seul portrait du Géorgien dans des endroits publics et Lénine est également présent de façon très officielle. Une certaine nostalgie de l’Union soviétique se maintient là trente ans après la disparition de cette dernière, dans certaines couches de la population y compris chez des jeunes qui ne l’ont pas connue. Toutefois le recueillement n’est plus spontanément de mise, et on peut voir de tendres échanges entre amoureux devant le Mémorial des morts en Afghanistan, situé à Minsk.
On est dans un univers globalement kitch où beaucoup de mise en scène se plaque sur les réalités. Pas étonnant que Gérard Depardieu ait déclaré à propos de la Biélorussie que « Là où je suis allé, c'est merveilleux, on dirait la Suisse. Les routes sont impeccables, il y a de très jolis étangs, de belles maison. Je vois que les gens sont heureux, calmes, et que ce pays doit être très agréable à vivre ». Un bail pour la construction d’une maison non loin de la capitale biélorusse, pour une durée de 99 ans, en 2019 a été d’ailleurs été accordé à l’acteur binational français et russe (Poutine l’a naturalisé en 2013).
Pour tous publics Beaucoup d'illustrations
https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-les-bielorusses-s-arrangent-avec-un-virus-qui-n-existe-pas-6809609
https://www.instinct-voyageur.fr/de-retour-de-la-derniere-dictature-d%E2%80%99europe-la-bielorussie/
https://actu.orange.fr/monde/l-horreur-les-belarusses-qui-fuient-leur-pays-a-travers-la-foret-CNT000001B4GRf/photos/un-jeune-belarusse-est-fouille-par-des-garde-frontieres-apres-avoir-traverse-la-frontiere-entre-le-belarus-et-la-lituanie-le-5-avril-2021-a-varena-f08269d6209eed8ea62779bbf0f8677f.html
https://www.francetvinfo.fr/monde/elections-en-bielorussie/direct-avion-detourne-loukachenko-dit-que-les-attaques-contre-la-bielorussie-ont-franchi-des-lignes-rouges_4638139.html