Avis de Octave : "Ce n’est qu’un combat, la guerre continue"
Pour illustrer comment certains écrivains parlèrent de la Première Guerre mondiale, qu’ils avaient vécu à l’avant comme combattant, le choix s’est porté sur deux Français, Roland Dorgelès et Gabriel Chevallier (connu comme l’auteur de Clochemerle) et deux Allemands, Erich Maria Remarque et Ernest Jünger. Le ton employé n’est pas fortement différencié selon la nationalité, mais selon les sentiments portés envers les combats ; ils vont de la franche fascination pour les émotions extraordinaires qu’ils produisent dans Orages d’acier à un discours aux connotations antimilitaristes dénonçant la quête présumée de gloire avec À l’ouest rien de nouveau ou Le Crapouillot. Il faut dire que l’auteur d’Orages d’acier termine le conflit comme officier dans les corps francs, menant des opérations commando avant la lettre. Gabriel Chevallier parle à l’opposé de la façon dont sont conduites les opérations durant le conflit comme « la plus formidable connerie des temps modernes ». Mis à part une introduction sur deux pages mais dont le volume correspond à une page pleine, rédigé par un anonyme, il n’y a ici ni notes ou présentation des œuvres. Aucune iconographie n’est présente si ce n’est celle de la première page de couverture. Ce titre offre avec un prix réduit un très long moment de lecture sur des œuvres de référence, il gagnerait à être présent dans les centres de documentation des lycées.
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