Avis de Adam Craponne : "Le macronisme est-il un libéralisme avancé et colbertien?"
La commémoration de Mai 68 au niveau officiel, Macron l’a refusée et on peut trouver à la lecture de cet ouvrage ce qui est macron incompatible entre Mai 68 et notre nouveau président. La communication de l’Élysée aurait fait savoir que « 68 fut le temps des utopies et des désillusions, et nous n’avons plus vraiment d’utopies et avons vécu trop de désillusions ». On peut penser de plus que la grève générale, la liberté, l’émancipation de certains cadres culturels, la critique de la société de consommation, le rejet de la technocratie d’État, l’opposition au management entrepreneurial ne sont pas vraiment la tasse de thé de Macron.
Emmanuel Macron est un apôtre de la globalisation économique. Roland Guillon découvre les racines du projet politique du nouveau président. Il entend par des mesures gouvernementales favoriser le développement des entreprises en les aidant à s’adapter au libre-échange tel qu’il se développe avec en particulier le désir de favoriser une plus grande flexibilité du travail. Les décisions sont prises sans qu’en amont une réelle concertation avec les organisations syndicales n’ait été menée, de surcroît cette politique « oriente davantage les thèmes de négociation vers la reconnaissance des droits individuels que vers celle de droits collectifs » (page 85).
Pour connaisseurs Aucune illustration