Gilbert Bellan: le peintre de Clemenceau

Gilbert Bellan, est un peintre qui a partagé l’intimité de Georges Clemenceau pendant dix ans. On savait que l(artiste Monet était le grand ami du Tigre. Gilbert Bellan est né en 1868 à Paris et mort en 1951 dans la même ville.

Fin 1919, le Tigre découvre, en compagnie du président l’académie Goncourt, l’exposition Bellan au Musée des Arts décoratifs. Ce dernier peint d’ailleurs Le Congrès de l’ingratitude où il met en scène sénateur et députés réunis en congrès à Versailles, en janvier 1920, moment où  Georges Clemenceau  perd l’élection présidentielle (reproduction du tableau page 63). Non seulement Gilbert Bellan est le peintre de la France dévastée par la guerre entre 1917 et 1918 mais également dans les années 1920 ; il laisse donc une production non seulement intéressante au point de vue documentaire mais également très bouleversante. C’est la raison pour laquelle nombre des ces œuvres sont la propriété de la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC).    

Gilbert Bellan est aussi connu comme le peintre du Vieux Paris et de l’île de Noirmoutier où il se rendait souvent dans la propriété d’un cousin. On apprécie la bonne quinzaine de pages de biographies de personnages citées, essentiellement des artistes et écrivains pais aussi des Vendéens comme Paul Devigne, journaliste au Phare de la Loire et au Messager de Vendée. Plutôt proche de l’Action française, il maintient son antisémitisme durant la Seconde Guerre mondiale et sombre dans une Collaboration active. Dans l’Entre-deux-guerres, il organise divers manifestations pour promouvoir les artistes ayant un lien avec la Vendée départementale.

Quoique les mécènes ou les hommes influents pour obtenir des commandes d’état soient souvent assez marqués dans une droite catholique (comme Henri Galli ponctuellement président du Conseil général de la Seine), il existe aussi des personnes de cet entourage n’appartenant pas à ce milieu. On pense au député puis sénateur radical corse Adolphe Landry qui s’abstient lors du vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, comme on aurait aimé le voir mentionné. On trouve là aussi Paul Léon, d’origine juive lorraine, directeur des Beaux-Art durant une dizaine d’années.