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La rencontre de Lübeck : Bach et Buxtehude

La rencontre de Lübeck : Bach et Buxtehude
Desclée de Brouwer192 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "Jouer la musique de Bach ou les messes de Mozart, c'est peindre des icônes avec des sons"

Dietrich Buxtehude est né et a vécu dans les territoires autour de partie occidentale de la mer Baltique, il s’établit à Lübeck (et non Lubeck, comme le titre l’indique de l’ouvrage dans sa réédition de 2015) en 1668 et il y décède en 1707. Lübeck est à sa naissance la capitale d’une ligue hanséatique moribonde, mais toujours la seconde ville la plus peuplée d’Allemagne. Il est l'un des musiciens les plus connus de la fin du XVIIe siècle.

Buxtehude cumule les fonctions d'organiste et d'administrateur de Sainte-Marie, l'église luthérienne la plus importante de la ville. Il a composé plus d’une centaine d’œuvres vocales, quatre-vingt-dix productions pour orgue, vingt-cinq œuvres pour clavecin et plus de vingt sonates. Buxtehude compose aussi bien de la musique sacrée que profane.  

Gilles Cantagrel imagine qu’en 1705 Jean-Sébastien Bach se rend à Lübeck pour voir Dietrich Buxtehude. On n’a aucune trace historique de  leur rencontre mais il est certain que le musicien saxon né en 1685 a produit une musique largement inspirée par les œuvres de Dietrich Buxtehude. Organiste à Arnstadt en Thuringe, Jean-Sébastien Bach passe une douzaine de jours à  Lübeck. On rencontre également dans le récit  Johann Matheson qui avait souhaité en 1703 prendre la suite de Dietrich Buxtehude comme organiste à  l'église luthérienne de Sainte-Marie.

« Vient le moment attendu où l’on va pouvoir enfin réécouter la musique de noces destinée au bourgmestre. Comme précédemment, Buxtehude reste à la galbe et Sébastien au clavecin, pour assurer la basse continue. Auprès d’eux ont pris place quatre violons et deux hautbois, ainsi qu’un chanteur soprano. L’œuvre s’ouvre par une Sonatina, où l’on entend les quatre violons jouant à l’unisson, sur le continuo. » (pages 146-147)

Le livre "La rencontre de Lubeck : Bach et Buxtehude", paru à l’origine en 2003,  est heureusement largement illustré en noir et blanc et ce qu’on pourrait appeler des pages documentaires se trouvent à sa fin ? Voilà un récit aux grandes qualités historiques sur un sujet que seul un musicologue pouvait approcher sans fausse note. Notre titre s'inspire d'une phrase d'Hélène Grimaud.     

Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations

Benjamin

Note globale :

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