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Armand Barbès: L’indigné permanent 1809-1870

Armand Barbès: L’indigné permanent 1809-1870
L’Harmattan242 pages
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Avis de Adam Craponne : "Barbès c’est plus qu’un boulevard"

Nombre d’entre nous connaissent la station de métro parisien Barbès-Rochechouart et l’associe au boulevard Barbès. Mais combien d’entre nous connaissent le prénom de Barbès et peuvent dire plus que "c’était un révolutionnaire" ou "c’était un conspirateur".

Armand Barbès est né à Point-à-Pitre en 1809 car son père y était comme médecin dans les armées de Napoléon Ier, de ce fait sa mère fut une créole dont le frère avait été député de l’île à la Constituante. Ce n’est  qu’en 1814 que notre personnage foule le sol de l’hexagone. Il passe le reste de son enfance dans l’Aude et de 1825 à 1828 il est scolarisé à l’École de Sorèze dans le Tarn dont les études doivent correspondre à cette faites dans les lycées de l’époque.

En 1830 Armand est chef de la garde nationale de son village audois. Il part à Paris début 1832 où il fait successivement, sans assiduité,  des études de médecine puis de droit. Sa rencontre clé est celle d’Arago et dès 1834 il devient un prisonnier politique. Il va être de nouveau condamné , en compagnie de Blanqui (avec qui il va assez vite entretenir des relations de rivalité). C’est donc un opposant à la Monarchie de juillet et au Second Empire. Cela lui vaudra l’exil et il meurt d’ailleurs en juin 1870 à La Haye.  

Dans son avant-propos l’auteur écrit que l’un des deux ballons dans lesquels s’échappèrent Gambetta et son gouvernement en octobre 1870 portait son nom mais que les communards largement influencés par les idées blanquistes ne se réfèreront jamais à Armand Barbès. Sans l’avoir mis en avant les communistes russes ont recherché à constituer une collection des papiers le concernant. Paul Tirand a bénéficié de l’accès à ce fonds russe pour affiner le portrait de son personnage. Il est à noter que le dernier acte politique de Barbès fut une lettre à Jules Guesde pour l’encourager dans son action de responsable d’un journal à Montpellier (page 193). Il symbolise une époque où se battre pour la République c’était revendiquer une justice sociale.

 

Pour connaisseurs Aucune illustration

Adam Craponne

Note globale :

Par - 734 avis déposés - lecteur régulier

734 critiques
19/09/18
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