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Fiction et culture médiatique à la Belle Époque dans le magazine Je sais tout (1905-1914)

Fiction et culture médiatique à la Belle Époque dans le magazine Je sais tout (1905-1914)
Presses universitaires de Limoges237 pages
1 critique de lecteur

Avis de Ernest : "Tout sur tous les récits de Je sais tout de la Belle Époque"

Le tchèque  François Kupka et le Périgordin Sem sont au nombre des illustrateurs de ce titre. On peut le consulter sur Gallica pour ses dix-sept premières années ainsi que pour les années 1928 et 1929. Son fondateur Pierre Lafitte le céda à Hachette au milieu de la Première Guerre mondiale.

Selon Daniel Couégnas, « sa brillante politique éditoriale en matière de fiction narrative (romans et nouvelles) affiche une volonté de rupture avec le vieux roman-feuilleton du XIXe siècle (…). Les contenus se renouvellent eux aussi, des genres romanesques nouveaux (romans d’énigme et d’aventures policières, roman d’anticipation) se constituent » (page 11). 

L’auteur commence par évaluer la place de la littérature dans ce magazine ; celle-ci est portée par des pièces de théâtre, poèmes, romans, nouvelles et contes. Par ailleurs, sont présentées des œuvres littéraires qui viennent de sortir.  D’ailleurs en prolongement est créé un prix Je sais tout de la critique littéraire. Le deuxième chapitre est consacré à la tonalité syncrétique de la revue, le troisième montre en particulier comment sont détournés certains modèles de personnages et certaines intrigues en usage dans les fictions populaires ou non de la Belle Époque et porte une réflexion sur la position de ce journal par rapport à la question sociale et la colonisation.

La partie suivante dégage les caractéristiques des récits d’aventures policières et des récits d’énigmes proposés dans Je sais tout.  Le chapitre cinq s’intéresse aux histoires à tonalité scientifique, relevant de la science-fiction ou pas. En annexes, sont proposés numéros par numéros, tous les textes de fiction parus dans la  revue, on relève des noms comme Henri Barbusse (pour un conte de Pâques), René Boylesve ou Paul Margueritte membre de l’Académie Goncourt et Henri Lavedan connu généralement pour son théâtre. On apprécie les assez nombreuses illustrations et en particulier celle, en rapport avec la vision portée sur les indigènes africains, qui montre la journaliste Sèverine allant interviewer l'ancienne reine de Madagascar nommée Ranavalo.

Pour connaisseurs

Ernest

Note globale :

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