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Sous le ciel de Novgorod

Sous le ciel de Novgorod
Fayard380 pages
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Avis de Benjamin : "Senlis garde la mémoire d’Anne de Kiev, fondatrice d’une de ses abbayes"

Régine Desforges est décédé en 2014, elle laisse une œuvre importante comprenant de nombreux romans historiques dont deux ont une action qui se situe autour de reines qui vivaient dans un lointain  Moyen Âge, à savoir La Révolte des nonnes (autour de la reine Radegonde, épouse d’un des fils de Clovis) et Sous le ciel de Novgorod.  

Dans ce dernier titre est évoquée Anne de Kiev,  épouse du roi Henri Ier, petit-fils d’Hugues Capet. La seule date certaine de la vie de la première est celle de son mariage le dimanche 19 mai 1051, jour de la Pentecôte. Si Régine Desforges raconte que sa mort se fit dans son pays d’origine, il s’agit là de la reprise d’une information singulière absolument non fiable.

Tout aussi légendaire est qu’elle a comme arrière-grand-père paternel Romain II  qui avait la vanité de se dire descendant d’Alexandre le Grand. C'est sous le règne d’Iaroslav le Sage son père (d’origine varègue) que la Rus' de Kiev connaît son apogée. Cet état n’a pas de lien avec celui qui prendra le nom de Russie en se construisant autour de Moscou à la fin du XIIIe siècle.

Elle imposa comme prénom Philippe pour  son fils aîné, amenant ainsi dans le royaume de France ce prénom slave. Reine de  1051 à 1060, elle fut régente du royaume durant les trois ans qui succédèrent au décès de son mari.  On sait que durant cette dernière période elle s’éprit du comte Raoul de Valois, leur union fit scandale car celui-ci répudia son épouse légitime. Ceci valut une excommunication aux deux amoureux.

Régine Desforges, dans son récit très romancé, fait d’Anne de Kiev une redoutable séductrice. En évoquant la Rus’ de Kiev en début et fin de son récit, l’auteure amène ses lecteurs à une approche d’une région qui aujourd’hui correspond largement à l’Ukraine.  La licence littéraire permet-elle d’avancer des idées personnelles fort éloignées de la réalité de l’époque. On pense notamment à la présentation d’un Henri Ier homosexuel et à la mise en scène d’un sabbat de sorcière.

Pour tous publics Aucune illustration

Benjamin

Note globale :

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