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Corps et âmes

Corps et âmes
Champs Histoire/Flammarion409 pages
1 critique de lecteur

Avis de Francesca : "Un dualisme particulier"

Cet ouvrage, sorti en 2016 pour une première édition, est sous-titré Une histoire de la personne au Moyen Âge. Jérôme Baschet est à classer comme un héritier intellectuel du médiéviste Jacques Le Goff. Le mot "personne" pour indiquer un être humain en tat qu’individu apparaît au XIIe siècle.  « Par son corps, l’homme est mis en relation avec l’ensemble du monde créé, et par son âme avec la divinité ».

L’auteur part de textes des pères de l’Église pour aboutir à ceux de Saint Thomas d’Aquin. Si l’univers médiéval est en effet marqué par le dualisme du corps et de l’âme, il n’y a pas pour autant un mépris du corps mais il y a une articulation dynamique entre les deux entités. Ainsi le pêché e trouve-t-il pas ses sources dans le seul corps mais trouve aussi son origine dans l’âme ; il y a des vices spirituels et des vices corporels.

À l’ensemble laïc/clerc correspond la relation corporel/spirituel. Il faudra attendre Descartes et Locke pour qu’apparaisse une nouvelle perception de la personne, trouvant sa source dans la conscience.

Dans l’introduction, l’auteur situe bien le contenu de son propos : « la première partie tentera d’élaborer les fondements des représentations anthropologiques médiévales, en se centrant d’abord sur la constitution de la personne et sur l’articulation de l’âme et du corps (chapitre 1), puis sur les implications sociales et ecclésiales de la conjonction du spirituel et du corporel (chapitre 2) et, enfin, en croisant la dualité de l’âme et du corps avec celle du masculin et du féminin (chapitre 3). La seconde partie  abordera avec plus en détail les enjeux relatifs au devenir de la personne dans l’au-delà, en abordant les questions liées à la temporalité (chapitre 6) autant qu’à la spiritualité (chapitre 5) ; on y analysera aussi les modes de représentation de l’âme dans les images médiévales, qui relancent à leur manière les paradoxes associés à la corporéisation du spirituel (chapitre 4). Enfin, dans la troisième partie, on fera retour à des questions plus générales, pour engager la démarche comparatiste évoquée plus haut (chapitre 7), puis pour tenter de cerner la trajectoire occidentale depuis le Moyen Âge jusqu’aux ruptures associées à l’émergence des conceptions modernes de la personne, notamment vers Descartes (chapitre 8). Ce sera l’occasion d’en veir à la question de l’individu, que la notion de la personne nous aura permis de suspendre provisoirement ».

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Francesca

Note globale :

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