Histoire du Liban des origines à nos jours

Mise-à-part une petite trentaine pages sur les temps précédant l’occupation ottomane du pays du cèdre, l’ouvrage est l’histoire du Liban du XVIe siècle au début du XXIe siècle. Les druzes jouent un rôle essentiel dans les prémices de ce qui deviendra la conscience nationale libanaise.

On se rappelle que le Liban connaît une Guerre civile de 1975 à 1990, et qu’après cette date le Hezbollah chiite et Israël continue de s’affronter sur son sol. De plus en 2007 l’armée libanaise détruit le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, refuge de nombreux salafistes. Dans conclusion il est mis en évidence que le Liban accueille aujourd’hui environ 400 000 personnes issues de familles originaires de Palestine suite à la Guerre de 1948, le quadruple de réfugiés syriens et compterait au total 6 250 000 habitants.

On a dix-huit communautés religieuses reconnues au Liban et du fait de la forte émigration chrétienne, on estime que les chrétiens seraient passés de 51 à moins de 40% entre 1932 et aujourd’hui parmi ceux qui ont la nationalité libanaise. On peut dire que le Liban aura 100 ans en 2020 puisque ce sont les autorités françaises, en lien avec le patriarcat maronite qui fixent ses frontières. Toutefois bien qu’ayant un président de la République dès 1926, placé sous mandat français, il n’accède à l’indépendance qu’en 1943. L'Ardennais Pierrre Viénot, secrétaire d’état aux Affaires étrangères, dans le premier gouvernement de Blum avait préparé celle-ci mais le ministre des Affaires étrangères Georges Bonnet (à ce poste de début 1938 à fin 1939, donc négociateur des Accords de Munich ) refuse de faire ratifier par le Parlement français le traité qui organise la fin du mandat français.

En fait la partie qui va des négociations avec la France libre pour  la proclamation de l’indépendance à nos jours couvre plus de trois cent pages. Ceci permet de bien comprendre l’évolution du pays ; ce dernier participe à l’attaque d’Israël en 1947 et il s’en suit la signature d’un armistice avec retour sur la frontière définie par le mandat français. Notons qu’aucun accord de paix n’a jamais été signé. En  1958 éclate une première guerre civile de courte durée avec une intervention des USA. Comme dans les conflits internes qui suivront, si un camp est majoritairement musulman et un autre majoritairement chrétien, il n’y a jamais un bloc monolithique chrétien contre un bloc homogène musulman ; Durant la quarantaine d’années qui suit l’indépendance, Raymond Eddé apparaît comme préoccupé de l’intérêt national en condamnant toutes les ingérences étrangères alors que nombre de leaders libanais les sollicitent ou essaient d’en profiter.

On sait qu’aujourd’hui la communauté chiite regroupée derrière le Hezbollah pose la question d’une nouvelle répartition du pouvoir où sunnites, chiite et chrétiens disposeraient chacun d’une influence d’un tiers. Par ailleurs sa volonté d’en découdre avec Israël et la présence de certains de ses membres est signalée aux côtés des forces du régime et de ses alliés russes et iraniens. On peut craindre que le pays du Cèdre, après avoir été une victime collatérale du conflit entre Israël et les pays arabes, ne paient les pots cassés des rivalités entre chiites et sunnites. On apprécie beaucoup les quelques cartes, les repères chronologiques et l’index des noms de personnes.