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Les galons perdus

Les galons perdus
Marivole 125 pages
1 critique de lecteur

Avis de Octave : "François Auxéméry a réalisé le cahier de vacances pour sauver l’élève, Martial Auxemery a réalisé un plan pour sauver son frère"

Le narrateur est originaire de la commune de Saint-Germain-les-Belles en Haute-Vienne ; le récit ne le dit pas mais en 1933, le directeur de son école primaire est François Auxéméry, né à Magnac-Bourg (Haute-Vienne) en 1902. L’éditeur Magnard propose l’écriture du premier cahier de vacances à cet enseignant  qui juste avant la déclaration de guerre de septembre 1939 est inspecteur primaire dans la Creuse ; il passera d’ailleurs une bonne partie du conflit dans un oflag.     

L’auteur des "Galons perdus" attribue Martial Auxémery comme nom d’emprunt à son héros (son véritable nom est Jérôme Villoutreix) et fait du père puis du frère de Jérôme le directeur de l’école primaire de Saint-Germain-les-Belles.

Ce roman est très intéressant du point de vue historique puisqu’il vient en particulier rappeler le combat fratricide des Français vichystes et des Français gaullistes en Liban et Syrie en 1941 (on rencontre là de Gaulle), l’importance en nombre des Égyptiens chrétiens qui possédaient un passeport français avant 1939, l’arrivée des juifs en Palestine durant la Seconde Guerre mondiale et l’importance de la Résistance dans le Limousin (avec l’apparition de Gorges Guingouin chef des maquis de la région).

On a du mal à croire que le héros soit envoyé par Londres dans son village sous une fausse identité afin d’entrer en contact par le curé de Saint-Germain-les-Belles avec Georges Guingouin ; c’est la faiblesse de ce récit. Le stratagème par lequel il entend bien sauver son frère devenu un chef de la Légion française des combattants est assez fabuleux mais reste acceptable, compte-tenu qu’il est logiquement en prolongement de l’idée que le héros est là incognito. Il est à noter que tous les membres de la Légion française des combattants ne passèrent pas dans la Milice, un bon exemple de ce refus est le cas de François Valentin qui, directeur-adjoint de la Légion française des combattants préfère passer du côté de la Résistance que du côté de la Milice en 1943 (alors qu’il était contre les francs-maçons et les juifs).      

Pour tous publics Aucune illustration

Octave

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