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La question d’Orient

La question d’Orient
CNRS 614 pages
1 critique de lecteur

Avis de Benjamin : "Les chemins qui ont mené vers Daesh"

L’auteur rappelle qu’Alexandre le grand fait l’unanimité pour l’ensemble des civilisations qui se sont succédés dans les limites de son empire et que les frontières de celui-ci marquent ce que représente l’Orient pour les Européens occidentaux.

La Question d’Orient apparaît au XVIIIe siècle avec le recul progressif et inexorable de l’Empire ottoman amorcé au profit au profit de l’Autriche et la Russie dès la fin du XVIIe. On trouva alors trois empires musulmans, d’ailleurs tous fondés par des Turcs : l’Empire ottoman, l’Empire perse et  l’Empire moghol en plein déclin. Les deux derniers ont pour langue officielle le persan.

En fait une autre puissance l’Angleterre va jouer un rôle essentiel et la France un rôle constant mais secondaire alors que les revendications nationales des peuples restés chrétiens vont s’accroître. L’Angleterre va tenter de sauver l’Empire ottoman, tout en le grignotant (Chypre dès 1878 tombe dans son escarcelle et elle gère l’Égypte) car elle pense que son effondrement profiterait à la Russie et que cette dernière menacerait alors son expansion dans les Indes. La politique française semble bien velléitaire et après certains faits rapportés on peut comprendre que La Porte ne puisse pas faire confiance aux paroles venues de Paris.

Lorsque l’Empire ottoman s’engage en octobre 1914 du côté de l’Autriche-Hongrie et de l’Allemagne, il signe son arrêt de mort en cas de victoire franco- russo-anglaise.  Les Anglais attisent le nationalisme arabe et l’empire ottoman voit en tout chrétien un traître potentiel, si bien que la Turquie ne peut aller qu’à son éclatement. Toutefois l’après-Première Guerre mondiale fait au Proche-Orient plus de peuples frustrés que de populations heureuses des conditions qui voient le Royaume-Uni et la France s’attribuer des mandats. Cela discrédite ceux qui ont fait confiance aux Anglais et a facilité l’arrivée au pouvoir des wahhabites à La Mecque.  Le projet sioniste, bien développé dès la fin de la Première Guerre mondiale (du fait d'une autre promesse anglaise), devient la grosse pierre d’achoppement pour le Proche-Orient après 1945.

Enjeu stratégique depuis plus d’un siècle, cet univers a alimenté depuis des conflits internes et externes. Les réflexes identitaires se sont renforcés régulièrement alors que des communautés restent à cheval sur plusieurs états et que d’autres ne sont plus présentes qu’à l’état symbolique.

Pour connaisseurs Peu d'illustrations

Benjamin

Note globale :

Par - 465 avis déposés - lecteur régulier

663 critiques
04/03/17

France-Syrie : Cent ans d’ingérence diplomatique française en Syrie 1/2
https://libnanews.com/fr_FR/france-syrie-cent-ans-dingerence-diplomatique-francaise-syrie-12/
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