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Les souliers rouges, 2 L’albinos

Les souliers rouges, 2 L’albinos
Grand Angle48 pages
1 critique de lecteur

Avis de Xirong : "Il faisait un temps superbe, je me suis assis sur l´herbe, les miliciens aussi, je pensais les arbres bourgeonnent et les gueules de cosaques sont béjaunes, celles des miliciens aussi."

Nous sommes en juin 1944 en Bretagne et nous retrouvons Jules un jeune villageois de peut-être 18 et 19 ans s’exerçant ponctuellement au braconnage et Georges son ami un russe blanc d’une bonne trentaine d’années. Ce dernier est vraisemblablement issu des classes aisées de l’ancienne Russie, il est l’invité des châtelains qui ne résident plus là depuis qu’ils ont été bloqués en Algérie, des départements français coupés de la métropole depuis novembre 1942.

Dans le village, du fait de l’ouverture du front en Normandie, la Wehrmacht, les troupes auxiliaires cosaques retournées ou enrôlées de force sur le front est (ou prisonniers retournés), les gestapistes et la milice sont présents à la fois pour traquer les maquisards en général et le meurtrier d’un soldat allemand.

Nos deux héros ont été témoins du meurtre du soldat de la Wehrmacht et le plus jeune a gardé le pistolet jeté par les jeunes assassins résistants de la onzième heure qui ont pris une initiative propre. Pour protéger son ami, le Russe blanc prendra plusieurs initiatives qui le conduiront à la mort. Entretemps le lecteur aura vécu de très magistraux moments de suspense.     



Dans ce tome plus que dans le premier on a l’impression qu’un élément essentiel du récit est la description des violences auxquelles pouvaient se livrer les miliciens. Leur chef, avec un bandeau sur l’œil,  est présentée de façon très repoussante : désagréable avec les femmes qu’il désire, sadique, peureux en situation de danger, alcoolique…   

Dans ce tome 2 l’action est en phase avec l’opération de destruction des maquis des Monts d’Arrée dans les Côtes-d’Armor d’aujourd’hui et également plus ponctuellement avec l’internement des collaborateurs dans un camp proche de Rennes. Le titre est lié au fait que Georges perd un de ses souliers rouges juste après le meurtre du soldat allemand isolé et que Jules pensera voir sa réincarnation grâce à cet indice.  Le graphisme est très vitaminé tant dans le trait que par la mise en page. Vu la dose de violence et les allusions historiques, l'ouvrage est à déconseiller en-dessous de quatorze ans.     

Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations

Xirong

Note globale :

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