Avis de Benjamin : "Bernadette aurait dû rester dans l’oubli, comme tous les pauvres"
René Laurentin a été consultant à la commission théologique préparatoire au Concile Vatican II (1960) puis expert au Concile (1962-1965) et professeur de théologie à l’université catholique d’Angers. Bien que ses ouvrages dépassent la cinquantaine, il est bien moins connu que sa sœur Ménie Grégoire qui, de 1967 à 1982 animait sur RTL une émission d'écoute et de parole intitulée Allô, Ménie. Leur père est Maurice Laurentin, architecte en particulier de l’église du Sacré-Cœur à Cholet.
René Laurentin nous décrit longuement l’enfance misérable et travailleuse de Bernadette Soubirous. Elle est née le 7 janvier 1844 à Lourdes et morte le 16 avril 1879 à Nevers. Bien que la qualité des reproductions photographiques aurait gagné à être meilleure, il faut se réjouir de la très dense iconographie ici offerte. Après dans un liminaire avoir insisté sur l’idée que c’est à la plus humble des jeunes filles que furent faites des révélations, l’auteur évoque la vision que le cinéma donna de Bernadette. Suit un récit chronologique en quatre chapitres : L’école de la pauvreté, Les apparitions, L’épreuve du témoignage, Religieuse à Nevers. En fin d’ouvrage une page évoque sa canonisation puis on termine par des textes où Bernadette elle-même raconte ses apparitions.
On relève particulièrement ces deux passages:
« Elle seule avait vu la Vierge dans le creux du rocher, et c'est par le seul témoignage de cette gamine pauvre, illettrée, méprisée, que Lourdes a été fondé, et qu'y viennent aujourd'hui, chaque année, 4 millions de pèlerins et visiteurs.»
« Elle n'a cessé de manifester son importance : celle d'une sainteté d'un type nouveau que l'Esprit Saint a suscitée dans l'Eglise du XIXe siècle : une sainteté purement évangélique.»
Pour connaisseurs Beaucoup d'illustrations