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Saint Barthélémy: l’apôtre des Arméniens

Saint Barthélémy: l’apôtre des Arméniens
Saint Jude84 pages
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Avis de Octave : "Origines du christianisme arménien"

On pense en fait que le premier roi chrétien d’Osrhoène est Abgar VIII et on trouve à Édesse un bâtiment appelé "église" dès 200 après Jésus-Christ, ce qui se trouve à cette époque nulle part dans l’Empire romain voisin. Rappelons que Constantin ne produit qu’en 313 l’édit de Milan qui met fin aux persécutions contre les chrétiens.

Le roi nabatéen Abgar V, qui règne sur l’Osrhoène  à Édesse, au sud du royaume d’Arménie,  dans les quarante premières années de notre ère, se serait fait chrétien et le suaire de Turin pourrait n’être que le Mandylion (appelée aussi l’Image d’Édesse). Ce serait un savant au service d’Abgar VIII qui inventerait la légende de correspondance entre le roi Abgar V et Jésus. En effet la région d’Edesse a été christianisée très précocement. On est avec Saint Barthélémy : l’apôtre des Arméniens, dans l’Histoire sainte et non l’Histoire scientifique, aussi on ne doit pas compter ici sur des commentaires critiques autour des récits ici rapportés à partir de sources religieuses.

Ceci ne veut pas dire que le contenu de cet ouvrage n’est pas intéressant mais il est à prendre comme celui des bases religieuses qui portent l’histoire de la chrétienté arménienne. Dans ce riche socle, on rencontre dans l’ordre le mont Ararat avec Noé et Agbar V avant de s’attarder très longuement sur l’apôtre galiléen Barthélémy. Il serait mort à Albanapolis, le Bakou d’aujourd’hui, d’après ce que l’on nous dit ici, mais nombre d’Arméniens pensent qu’il s’agit du village de Zapbaşi, anciennement Albayrak (aux limites actuelles de l’Iran et la Turquie et dans ce dernier pays).  Ses reliques quittèrent Dura-Europos (en Syrie) pour l’île de Lipari (près de la Sicile), Bénévent (au nord de Naples), et arrivèrent enfin à Rome. Grégoire l’Illuminateur se voit décerner le titre de Catholicos  au début du IVe siècle, c’est le premier chef de l’Église arménienne.

L'Église arménienne ne participe pas  au Concile de Chalcédoine de 451.  Pour être un peu érudit, on dira que l’Église apostolique arménienne est miaphysiste car elle  affirme que Jésus-Christ possède une seule nature, à la fois humaine et divine. D’ailleurs le 8e canon du IIIe concile œcuménique, tenu en 553 à Constantinople, rappelle que la formule miaphysite  reste légitime dans son interprétation de l’union selon l’hypostase. Chaque personne du Dieu trinitaire est une hypostase substantiellement distincte.  L’alphabet arménien est créé en 405 par le moine Mesrob Machdots et à la fin du Xe siècle saint Grégoire de Narek  compose une poésie mystique qui sert de base à toute la poésie arménienne ultérieure. Les dernières pages sont  consacrées aux massacres d’Arméniens par les Turcs vers 1895 et 1915.

Pour tous publics Quelques illustrations

Octave

Note globale :

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