L’Humiliante Défaite: 1870 la France à l’épreuve de la guerre

En quatre parties, subdivisées chaque fois en une petite dizaine de points, est évoquée la période qui court  de juillet 1870 à janvier 1871. Ce sont les mois qui courent de la déclaration de la guerre à la signature de l’Armistice. Les négociations de ce cessez-le-feu, menées par Jules Favre, sont exposées ; on y voit comment Bismarck joue le manque de légitimité du nouveau régime, menaçant de signer un tel document avec un représentant de l’empereur Napoléon III.

On présente également un épilogue qui remémore le résultat des élections législatives de début février 1871, l’Assemblé nationale s’installant, dans un premier temps, au Grand Théâtre de Bordeaux. Sont également décrits là les derniers moments de l’armée de Bourbaki (avec son passage en Suisse), car les combats à l’est avaient été exclus de l’Armistice. Les conditions de négociation du Traité de paix ne sont pas vraiment exposées et l’on clôt cette lecture par le vote de ce dernier suivie de peu, par la mort d’une crise cardiaque, d’Émile Küss maire de Strasbourg à partir du 11 septembre 1870.

On suit régulièrement les actions et réactions de divers personnages dont le général américain Philip Sheridan en mission d’observation, auprès du roi de Prusse, c’est d’ailleurs à ce dernier que l’on attribue la paternité de la phrase « Un bon Indien est un Indien mort ». On retrouve également de façon parfois régulière Gustave Flaubert, Georges Sand, Victor Hugo, Hector Malot et Paul Déroulède. Les personnes qui s’intéressent à l’histoire du siège de Belfort apprécieront de se voir conter, en une demi-douzaine de pages, la tentative de débloquer la ville en question à la mi-janvier 1871. Les choix des diverses focalisations sont très pertinents et c’est en partie à une relecture des évènements que l’on a droit.