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L’école des jeunes filles: Mathilde Salomon

L’école des jeunes filles: Mathilde Salomon
Presses universitaires de Rennes188 pages
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Avis de Benjamin : "Les lettres de noblesse du collège Sévigné"

Le collège Sévigné est un établissement privé laïc qui ouvre à Paris à la rentrée 1881 ; c’est l’année de création dans les textes des lycées de jeunes filles, ce qui débouche en  octobre 1882 sur l’ouverture du premier lycée à Montpellier. Quelques établissements de l’enseignement secondaire existent bien depuis 1867 mais c’est la IIIe République qui va développer les collèges et lycées pour les filles. En ces temps, ces établissements où la scolarité est payante, accueillent des élèves dès 1867 mais c’est la IIIe République qui va développer les collèges et lycées pour les filles.

En ces temps, ces établissements, où la scolarité est payante, accueillent des élèves à partir de sept ans, ce qui permet aux enfants de la bourgeoisie d’échapper à la coexistence avec les jeunes des milieux populaires qui fréquentent l’école communale. Après leur réussite au certificat d’études, quelques enfants des classes populaires rejoignent en sixième le lycée où ils sont boursiers. Collège et lycée scolarisent jusqu’en classe de rhétorique (équivalent de la terminale), ce qui les différencie essentiellement c’est que les lycées ont une grande majorité d’agrégés alors que les collèges n’en ont aucun.  Notons qu’il existe également un enseignement primaire supérieur qui prépare au brevet élémentaire et à divers concours de fonctionnaires ; quelques établissements de cet ordre poursuivent avec des cours pour passer le brevet supérieur qui est du niveau du baccalauréat.    

Ce n’est qu’en 1924 que les programmes du baccalauréat deviendront les mêmes pour les garçons et les filles. L’ouvrage, sous la direction de Jean-Pierre de Giorgio, ne présente pas tout cela mais il est bon de la savoir pour comprendre quel pouvait être à l’époque le public qui fréquentait l’enseignement secondaire.

La première directrice de cet établissement est Marie-Joséphine de Marchef-Girard qui décède en 1887 ; dès 1883 et pour un quart de siècle c’est Mathilde Salomon qui prend sa suite au collège Sévigné. Elle est d’origine juive lorraine. Elle passe son enfance à Phalsbourg où son père était boucher et quitte en 1855 cette ville nantie du brevet supérieur, le plus haut diplôme auquel pouvait alors prétendre une fille.

Au départ l’ambition est d’amener à une réussite au brevet supérieur puis on prépare à un succès au baccalauréat ; en 1885 on travaille pour la présentation du certificat d’aptitude pour enseigner dans les collèges et de l'agrégation. Cet ouvrage évoque l’équilibre financier toujours difficile à atteindre pour l’établissement et une belle brochette de professeurs dont certains sont des fers de lance de la laïcité comme le philosophe Alain ou l’historien Albert Thomas.  

Outre un avant-propos, une introduction et une conclusion, ce sont sept communications qui ont été présentés pour cette journée d’hommage tenue en 2009 au collège Sévigné. Les engagements pédagogiques (dans son établissement mais aussi au Conseil supérieur de l’instruction publique) et politiques (en particulier dans l’Affaire Dreyfus)  de notre personnage sont largement exposés au côté d’éléments biographiques et culturels. 

Pour connaisseurs Aucune illustration

Benjamin

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