Avis de Zaynab : "Les rois de France jusqu’à l’arrivée des capétiens"
L’auteur écrit dans l’introduction : « À l’exception du dernier, les textes présentés ici ont plus de mille ans d’âge ». Tout d’abord n’aurait pas été un luxe, pour un ouvrage à destination de la jeunesse, de préciser que ces écrits présentés ici relevaient d’une adaptation. Ensuite il faut aller chercher difficilement parfois et en vain quelquefois, dans les trente dernières pages, de quel auteur ou de quelle légende Michel Laporte s’est inspiré. Si le dernier est de Michelet, le cinquième est d’Eugène Sue ; on a donc deux récits écrits au XIXe siècle.
En fait on a là l’essentiel de l’histoire assez légendaire des mérovingiens et carolinguens, le vase de Soissons évidemment compris. Ainsi comprend-on que le mythe des origines troyennes du peuple franc est dû à Frédégaire (qui n’a d’ailleurs jamais existé, rappelons-nous personnellement) et que « la prophétie de Basine a été écrite deux siècles et demi après l’époque où vivait cette reine » (ce qui ne dit pas clairement à quelle époque elle a été rédigée, cela pourrait être au tout début du VIIe siècle). Les autres sources médiévales sont Eginhard, Hincmar de Reims, Les Chroniques mozarabes (d’après moi du milieu ou de la fin du VIIIe siècle) et La Chanson de Roland. Je n’ai pas vu le nom de Grégoire de Tours or s’il ne devait en avoir qu’un seul à citer, c’est lui car on lui doit beaucoup sur l’histoire des mérovingiens jusqu’au règne de Chilpéric, l’époux de Frédégonde.
Ce livre permet d’approcher la mentalité médiévale et les récits ont des contenus qui font alterner diverses dimensions dont la cruauté, la piété religieuse ainsi que la ruse source de connotation humoristique. On perçoit bien l’importance sociale des évêques de l’époque.
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