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Itinérance d’un Pied-Noir de Tunis de souche maltaise

Itinérance d’un Pied-Noir de Tunis de souche maltaise
L’Harmattan 213 pages
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Avis de Alexandre : "Les oranges maltaises sont des oranges sanguines"

Un décret de 1921, permettait aux ressortissants de l'Empire britannique de devenir français s’ils habitaient la Tunisie. Cela concernait quasi exclusivement les Maltais, en 1923 les juifs tunisiens bénéficiaient du même droit. Le but était d’équilibrer la colonie européenne entre ceux de nationalité française et ceux de nationalité italienne,venus pour beaucoup de Sicile. Ceci est important car, dès l’arrivée de Mussolini au pouvoir, Rome fait entendre qu’elle veut mettre la main sur une Tunisie qui lui a échappée en 1881 et la conquête en 1912 de la Lybie n’a pas permis de revenir sur cette frustration. Les relations entre maltais et italiens n’étaient pas spécialement bonnes en Tunisie et cela transpire dans le texte de  Carmel Sammut.  

Finalement, l’auteur parle assez peu de ce qui firent ses ancêtres dans ce protectorat et guère plus de sa jeunesse en Tunisie (il a fréquenté le lycée Carnot). En effet précédemment, dans deux ouvrages, il avait raconté l'histoire de Maltais résidant en  Tunisie; l'un de ces livres s'intitule Une longue escale maltaise à Tunis et l'autre Histoire d'un Maltais de Tunis racontée à sa fille.

Lorsqu’il évoque ce pays, c’est le plus souvent dans ses visites en touriste (parfois à l’occasion d’un colloque) et à travers l’attentat au musée du Bardo de 2015 (voire d’autres attentats récents). Malte arrive mais c’est également par le biais de l’actualité, cette fois à partir de la question des tentatives d’immigration d’Africains vers l’Europe.

                       Image absente du livre

L’auteur est un peu disert sur les conditions dans lesquelles lui et sa famille se sont intégrés plus ou moins intensément à la mentalité française (la culture francophone ils l’avaient déjà). On est globalement dans l’itinéraire d’une vie d’adulte vécue en France avec une sensibilité particulière. De la conclusion, on retiendra :

« Je n’ai pas voulu écrire le roman de mes origines en m’attribuant une appartenance culturelle figée dans le temps. Le but était de m’appréhender dans un devenir historique et de m’enrichir intellectuellement en conjuguant mes différences avec celles des autres » (page 212) 

Pour tous publics Aucune illustration

Alexandre

Note globale :

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