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Élisabeth la reine de fer

Élisabeth la reine de fer
Cerf552 pages
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Avis de Adam Craponne : "Élisabeth orpheline à trois ans d’une mère à la vie et au corps raccourcis à la demande de son père"

Pour bien comprendre l’importance du personnage  d’Élisabeth Ier, fille d’Henri VIII et d’Anne Boylen, il faut savoir qu’elle est reine d’Angleterre plus de quarante-quatre années, elle a donc apporté une heureuse stabilité au royaume et aidé à forger une identité nationale. Ceci se produit de plus après les brefs règnes de son demi-frère Édouard VI (1547-1553) et de sa demi-sœur Marie Tudor (1553-1558), règnes où d’ailleurs s’intercale un bien plus bref passage (de 10 jours) sur le trône de Jeanne Grey (petite-fille d’Henri VII).

Si un grand nombre d’amateurs d’histoire, savent qu’Élisabeth fut surnommé la "Reine vierge", peu de ceux-ci soupçonnent que dans son enfance, confiée à la dernière épouse d’Henri VIII et au nouveau mari de cette dernière Edward Seymour, elle fut victime d’actes qu’on qualifierait aujourd’hui de pédophiles de la part de ce dernier.

Après la tentative de Marie Tudor pour ramener l’Angleterre dans le giron de Rome, Élisabeth Ier installe définitivement l’Église anglicane dans le paysage religieux de l’Europe. Élisabeth avait d’ailleurs passé près d'un an en prison, sous le règne de sa demi-sœur, en raison du désir des partisans de la Révolte dirigée par Wyatt de la voir monter sur le trône en 1554, de peur qu’avec le mariage en vue de la reine avec le roi d’Espagne, le catholicisme ne redevienne la religion de l’Angleterre. Après son échec  Wyatt a avoué sa culpabilité et a tout fait pour disculper la princesse Elizabeth de complicité, ce qui a épargné à cette dernière une exécution pour trahison. La descendante directe de la sœur d’Henri VIII était Marie Stuart (alors reine d’Écosse et dauphine de France par mariage) et en cas d’exclusion à la succession d’Élisabeth II, la couronne revenait donc Marie Stuart et ceci ne convenait pas à nombre de notables anglais.  

Lorsqu’Élisabeth II arrive sur le trône, elle est contestée comme reine par la France et l’Angleterre ; aussi la diplomatie anglaise va-telle habillement jouer des rivalités entre ces deux dernières. Une des conséquences de cela fut d’ailleurs le renoncement définitif de Calais par l’Angleterre.  

Le Parlement commença en 1559 à légiférer autour de l’organisation de l’Église anglicane, si le monarque restait à sa tête, de nombreux éléments typiquement catholiques comme les habits sacerdotaux caractérisaient les formes prises par ce culte. L’usage du Livre de la prière commune et la présence le dimanche à l’église sont imposés.

« Élisabeth publiait en 1569 un recueil de ses Prières et méditations chrétiennes, où des versions anglaises des oraisons qu’elle composait dans plusieurs langues (…) côtoyaient une sélection des Méditations d’Henry Bull. » (page 269)

Élisabeth la reine de fer a une présentation chronologique, il permet principalement de comprendre la montée en puissance (économique et politique) de l’Angleterre (y compris outre-mer) ainsi que de percevoir les réactions de cette reine face aux bouleversements religieux qui frappent une bonne partie de l’Europe et donnant en particulier la naissance de la République des Provinces-Unies (les Pays-Bas).

Pour connaisseurs Aucune illustration

Adam Craponne

Note globale :

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